
Un groupe de migrants tente de traverser la Manche afin d'atteindre le Royaume-Uni depuis Gravelines, le 17 juillet 2025. © Gonzalo Fuentes, Reuters
Le Royaume-Uni a annoncé, jeudi 7 août, avoir placé en détention les premiers migrants arrivés au Royaume-Uni sur des petits bateaux et ayant vocation à être renvoyés en France dans le cadre du traité franco-britannique entré en vigueur mercredi.
L'accord encadrant le renvoi des migrants, sur le principe du "un pour un", a été l'un des principaux accords conclus par le Premier ministre britannique Keir Starmer et le président français Emmanuel Macron lors de la visite d'État de ce dernier à Londres en juillet.
"Les personnes arrivées au Royaume-Uni sur un bateau hier midi ont été placées en détention. Elles seront placées dans des centres de rétention administrative en attendant leur expulsion", a indiqué le Home Office dans un communiqué, sans préciser combien de migrants avaient été arrêtés.
L'accord, valable jusqu'en juin 2026 et dont les détails de mise en œuvre n'ont pas été précisés - notamment le nombre de migrants concernés -, vise à dissuader les personnes souhaitant traverser la Manche sur des embarcations précaires et bondées, organisées par des réseaux de passeurs.
"Un pour un"
Selon Londres, les premières expulsions vers la France devraient avoir lieu "dans les prochaines semaines".
Le Royaume-Uni va transmettre à la France dans un délai de trois jours les noms des migrants arrêtés qu'elle souhaite expulser, et les autorités françaises auront 14 jours pour répondre, détaille le Home Office.
"Quand j'ai promis que je ne reculerai devant rien pour sécuriser nos frontières, j'étais sérieux", s'est félicité sur les réseaux sociaux le Premier ministre Keir Starmer, qui est sous pression pour endiguer ces arrivées de migrants.
Un nombre record de plus de 25 400 personnes sont entrées au Royaume-Uni par ce biais depuis le début de l'année, en hausse de 49 % sur un an.
Le traité est basé sur un principe d'"un pour un". La France reprendra des migrants arrivés au Royaume-Uni par "small boat" et dont la demande d'asile n'y est pas jugée admissible. Dans l'autre sens, Londres acceptera des personnes se trouvant en France et ayant fait une demande sur une plateforme en ligne, en donnant la priorité à celles ayant des liens avec le Royaume-Uni.
Cette plateforme est opérationnelle jeudi sur le site Internet du gouvernement britannique.
Depuis le début de l'année, 18 personnes sont mortes en tentant de rallier clandestinement l'Angleterre sur ces "small boats", selon des données du ministère de l'Intérieur français.
Avec AFP