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Au menu de cette revue de presse internationale, jeudi 10 août, l’escalade verbale entre les Etats-Unis et la Corée du nord, les tensions post-électorales au Kenya. L’affaire des œufs contaminés en Europe. Et la révolte de Cendrillon en Inde.
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Au menu de cette revue de presse internationale, l’escalade verbale entre la Corée du nord et les Etats-Unis, dont le régime nord-coréen menace d’attaquer l’île de Guam, dans le Pacifique.
Cette petite île, où près de 6000 soldats américains sont déployés, a déjà été présentée en 2013 comme une cible potentielle par Pyongyang, d’après The Guam Daily Post, qui indique également que le Pentagone avait réagi à l’époque en déployant son système anti-missile Thaad sur le territoire. «A l’époque, le président Obama n’avait pas jugé nécessaire de s’engager, en plus, dans une guerre verbale», se souvient le journal, qui estime que cette fois, les menaces du régime nord-coréen, inquiètent davantage habitants de Guam, parce que «le Commandant en chef qui vit à présent à la Maison-Blanche ne dispose pas du même sang-froid que son prédécesseur». Même inquiétude aux Philippines, où The Philippine Star estime que «la région est sans doute en plus grand danger qu’elle ne le pense». «Chaque jour qui passe, la dispute sur les missiles nord-coréens glisse des mains des diplomates à celles, disons, de fous», écrit le journal philippin, qui exprime aussi ses réserves sur l’efficacité des sanctions contre Pyongyang. «Il est peu probable qu’elles amènent la Corée du nord à renoncer à son programme nucléaire», prédit le journal, qui rappelle que «l’insensible régime», a déjà prouvé, dans le passé, qu’il préférait plutôt laisser les paysans mourir de faim. The Guardian s’inquiète lui aussi des effets jugés contre-productifs du discours de Donald Trump, pour venir à bout du projet nucléaire nord-coréen, mais relativise les tensions actuelles, en prédisant même que «la tempête va se calmer» - le quotidien britannique fonde son optimisme sur le fait que l’armistice de 1953 a tenu bon jusqu’à présent, et sur le fait, également, que les mises en garde terribles sur l’entrée de la Chine et d’autres dans le club des puissances nucléaires se sont finalement avérées «infondées».
Au Kenya, la tension persiste en attendant les résultats définitifs de l'élection présidentielle. «La démocratie devient mortelle», titre The Independent, qui indique que les violences de ces dernières heures ont provoqué la mort d’au moins trois personnes. Alors que le président sortant Uhuru Kenyatta arrive en tête, selon des résultats provisoires, sa victoire a été rejetée d’emblée par son rival, Raila Odinga, qui accuse des pirates informatiques d’avoir «manipulé» le système de comptage des voix. Des allégations sur lesquelles The Daily Nation demande aux autorités de faire la lumière «de toute urgence», pour mettre un terme à «l’anxiété» de la population. «Le Kenya, rappelle le journal, a une histoire électorale douloureuse. Le déroulement des scrutins se passe généralement bien, mais les tragédies commencent au moment du comptage, comme en 2007, lorsque la présidentielle a précipité le pays dans une crise monumentale».
Un mot, également, de l’affaire, en Europe, des œufs contaminés, dont la Belgique et les Pays-Bas s’accusent mutuellement d’être responsables. Lors de la commission parlementaire extraordinaire, qui s’est tenue hier à Bruxelles, le ministre de l’Agriculture a présenté les résultats de l’enquête de l'Agence fédérale chargée de la sécurité alimentaire, une enquête qui aurait fait apparaître que la découverte de traces de fipronil, un insecticide interdit dans la chaîne alimentaire, aurait été le fait du hasard, selon Le Soir, qui raconte que c’est parce qu’une entreprise de l’agroalimentaire avait fait exceptionnellement appel à un laboratoire allemand, que des traces de fipronil ont été découvertes dans des œufs. Un fait dont l’Agence fédérale belge aurait été prévenue dès le 2 juin, mais dont elle n’aurait alerté les autorités européennes que le 20 juillet. Officiellement, pour se laisser le temps de mener son enquête. Les Belges auraient-ils donc trop tardé? Que nenni, se défend Bruxelles, qui pointe du doigt la responsabilité des Pays-Bas qui auraient été au courant, eux, du problème depuis novembre 2016. «Nous recevons chaque année des centaines de signalements de soupçons de fraude», «la mobilisation n’a eu lieu qu’à la fin du mois de juillet, lorsqu’une fraude massive a été constatée», a répliqué l’agence de sécurité alimentaire néerlandaise, citée par le NRC Handelsblad. En Allemagne, le Suddeutsche Zeitung affirme quant à lui que les autorités européennes ont été alertées au début du mois de juillet.
Tout autre chose, pour terminer, la mobilisation originale, sur les réseaux sociaux, en Inde, pour protester contre le harcèlement des femmes dans les lieux publics. D’après The Hindustan Times, cette initiative a été provoquée par le récit, partagé la semaine dernière sur Facebook, d’une jeune femme qui a raconté s’être fait suivre, de nuit, par deux hommes en voiture alors qu’elle rentrait chez elle, dans le nord de l’Inde. Dans ce message, elle évoquait notamment son soulagement de ne pas avoir été violée. Son histoire a été largement relayée sur internet, et a fini par être mise sur le tapis par un homme politique local, qui a déclaré que «la jeune fille n’aurait pas dû se trouver dehors si tard». La tirade a déclenché beaucoup de réactions sur Twitter, rassemblées sous le hashtag de protestation #AintNoCinderella (« je ne suis pas Cendrillon »), avec des photos de femmes, dehors, après minuit.
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