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Au menu de cette revue de presse française vendredi 28 juillet, les réactions à la décision du gouvernement de nationaliser "temporairement" les chantiers navals de Saint-Nazaire, mais aussi le plan "zéro migrant" dans les rues d'Emmanuel Macron. Enfin, trente-deux ans après l’assassinat du petit Grégory, la presse s'interroge : le face-à-face entre Murielle Bolle et son cousin Patrick F. va-t-il permettre d'élucider l'affaire ?

La décision de nationaliser les chantiers navals de Saint-Nazaire fait la Une de nombreux quotidien français ce vendredi. Une décision de l’exécutif saluée dans l’édito du Parisien qui estime que le gouvernement a fait preuve de "prudence" car il est question de "notre souveraineté nationale". Le partenariat de Finacantieri avec un groupe chinois est un vrai sujet de préoccupation, estime le quotidien, qui pointe que "le risque d’un transfert de notre savoir-faire n’est pas à prendre à la légère".

Une satisfaction qui s’étale aussi dans les colonnes de La Croix. "L’Etat c’est ça", titre le journal catholique dans son édito. "Cette nationalisation permettra de négocier en position de force avec les italiens ou d’autres éventuels partenaires (…) ces solutions à conditions qu’elle restent provisoires ont du sens", conclut le journal. Le journal communiste l’Humanité, regrette pour sa part que ce répit ne soit que temporaire "une décision qui n’augure en rien le développement d’une stratégie industrielle".

Vent debout contre cette nationalisation, l’Opinion s’exclame dans son édito "Pincez-moi, une nationalisation !". Le journal libéral s’insurge contre un gouvernement qui renie sa parole, braque l’unique repreneur crédible et humilie un partenaire majeur, l’Italie. Doit-on interpréter cet acte de patriotisme économique s’inquiète l’Opinion comme "l’étalon de la future diplomatie française ?". Le Figaro met aussi en garde contre des "dégâts potentiels importants", "une relation franco-italienne abimée et avec elle le credo européen du gouvernement".

Les journaux français reviennent aussi sur le plan Macron pour endiguer la crise migratoire. "Macron prêt à agir sur le sol libyen", titre en Une Le Figaro. Le journal de droite se réjouit "d’un tournant stratégique" qui permettra de traiter le problème à la racine, "sur le continent africain plutôt qu’à l’intérieur de nos frontières". Plus sceptique, Libération titre sur des "hotspots dans le désert" qui ne seraient rien de plus que "le mirage de Macron" car "créer des centres de tris de migrants dans ce pays en plein chaos, zone de non-droit pour les demandeurs d’asile pose de nombreuses questions". Le Parisien revient sur cette phrase du président qui "ne veut plus un migrant dans la rue" avant la fin de l’année. Cette injonction présidentielle sera-t-elle suivie d’effet ?, s’interroge le journal.

Enfin, c’est une confrontation très attendue par la presse cet après-midi dans le bureau de la présidente de la chambre d’instruction de la Cour d’appel de Dijon, celle de Patrick F. et de Murielle Bolle, personnage-clé dans l’affaire du petit Gregory, en 1984. Le Parisien titre "Cousin contre cousine". Ce cousin inattendu s’est manifesté en juin dernier à la faveur d’un rebondissement dans cette affaire, vieille de 32 ans. Un grand oncle et une grande tante paternels du petit Gregory avaient été mis en examen…. Une face à face "capital" pour le Figaro qui s’interroge : "un témoignage peut-il faire basculer l’enquête ?".