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Le gouvernement exige que Manuel Zelaya soit jugé

Médiateur de la crise, le président du Costa Rica propose un retour au Honduras du président déchu et la mise en place d'un gouvernement d'union nationale. Tegucigalpa rejette le retour de Manuel Zelaya au pays, si ce n'est pour y être jugé.

AFP - Le président destitué au Honduras, Manuel Zelaya, peut revenir au pays, mais seulement pour se présenter à la justice, a déclaré dimanche à San Jose la délégation du gouvernement de facto dans une contre-proposition à la médiation, dont le texte a été transmis aux médias.

Le président du Costa Rica, Oscar Arias, médiateur dans la crise au Honduras, a présenté une proposition de règlement du conflit prévoyant le retour au pouvoir de M. Zelaya et un gouvernement "d'union nationale".

M. Arias qui mène à San Jose avec les délégations des deux camps rivaux une deuxième réunion de médiation, dont les résultats sont attendus dimanche, a même donné une indication de date, en demandant à M. Zelaya de ne pas revenir au Honduras avant le vendredi 24 juillet. M. Zelaya est d'accord, selon la coordinatrice de sa délégation, Rixi Moncada.

La contre-proposition de la délégation du chef de l'Etat hondurien de facto, Roberto Micheletti, envisage le retour de M. Zelaya "avec les garanties nécessaires pour qu'il puisse exercer son droit devant les juridictions compétentes du pouvoir judiciaire".

M. Zelaya, destitué et exilé le 28 juin, est poursuivi par les nouvelles autorités au Honduras pour 18 chefs d'accusation, dont celui de "haute trahison", et menacé d'arrestation immédiate en cas de retour dans son pays.

Le camp de M. Micheletti accepte en revanche les autres points de la proposition de M. Arias, gouvernement "d'unité et de réconciliation nationale" et élection présidentielle anticipée.

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