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Paris est en concurrence avec Los Angeles pour l'organisation des Jeux olympiques 2024. Réunis à Lausanne, les membres du CIO pourraient décider une double attribution des Jeux pour les deux villes pour 2024 et 2028.

Existe-t-il un semblant de suspense dans la course à la prochaine attribution des Jeux olympiques ? Réunis à Lausanne, les membres du Comité international olympique (CIO) pourraient en effet décider cette semaine une double attribution des Jeux pour 2024 et 2028.

Cette idée avait été lancée en mars dernier par le président Thomas Bach, afin de conserver "deux excellentes candidatures", c'est-à-dire celles de Paris et Los Angeles, les deux seules villes encore en lice. Adoptée par la commission exécutive du CIO, la recommandation sera soumise mardi après-midi au vote, et doit, sauf coup de théâtre, être largement validée.

Paris, favorite pour 2024 ?

La seule inconnue concerne l’ordre d’attribution des Jeux. Il ne devrait pas être connu avant le 13 septembre, date à laquelle le CIO doit officiellement désigner, à Lima, au Pérou, la ville hôte des Jeux olympiques et paralympiques de 2024. Selon de nombreux observateurs, Paris semble en bonne place pour décrocher la première organisation des Jeux, qui correspondraient au centenaire des derniers dans la capitale française, qui avaient eu lieu en 1924.

Cela semble d’autant plus probable que le maire de Los Angeles, Eric Garcetti, et les responsables du comité de candidature de Los Angeles 2024 se sont récemment dits ouverts à l’idée de se préparer pour 2028. "Pour parler clairement, la candidature de LA 2024 n'a jamais été uniquement à propos de Los Angeles et uniquement à propos de 2024", a expliqué ainsi expliqué en juin dernier le président de LA 2024 Casey Wasserman.

La maire de Paris Anne Hidalgo a abondée dans le même sens en déclarant lundi 10 juillet sur France Inter : "Je crois que nous pouvons écrire une formidable histoire entre Paris, Los Angeles et le CIO".

#Paris2024 : Je crois que nous pouvons écrire une formidable histoire entre #Paris, #LosAngeles et le CIO. #79Inter @franceinter

— Anne Hidalgo (@Anne_Hidalgo) 10 juillet 2017

Ce scénario ne serait en tout cas pas une première. En 1921, sous la pression de Pierre de Coubertin, le CIO avait accordé le même jour les JO 1924 à Paris et ceux de 1928 à Amsterdam, promettant ceux de 1932 à Los Angeles.

Pour faire avaler la pilule au second choix et faire de la ville qui hérite de 2028 un "vainqueur malgré tout", le CIO, qui garantit 1,5 milliard de dollars d’aide à la ville désignée pour 2024, devrait en tout cas proposer un lot de consolation. Il pourrait augmenter cette somme de 100 à 200 millions de dollars pour 2028, même si Thomas Bach a assuré début juin qu’on n’a "pas à gratifier quelqu’un à qui l’on offre un cadeau".

Le président Emmanuel Macron sera présent à Lausanne pour défendre la candidature de Paris

President @EmmanuelMacron in #Paris2024 delegation at @iocmedia 2024 Candidate City Briefing in #Lausanne https://t.co/p07SyJIhke @Elysee pic.twitter.com/bzdhg1FYQm

— Paris 2024 (@Paris2024) 9 juillet 2017

Macron en VRP pour Paris

En attendant de savoir si cette double attribution va être entérinée, Paris et Los Angeles doivent passer un oral obligatoire. Côté français, la délégation va s’appuyer sur la présence du président Emmanuel Macron. Après l’échec des trois dernières candidatures, dont la dernière face à Londres pour 2012, le nouveau dirigeant français va user de son image de chef d’État dynamique, de champion de la lutte contre le réchauffement climatique et de promoteur du dialogue international.

Dès son arrivée au pouvoir, il s’est impliqué dans le dossier, n’hésitant pas à faire tomber la veste pour se lancer dans un match de tennis lors des journées olympiques de juin dernier. Il arrivera lundi en fin de journée à Lausanne pour une visite du musée olympique, avant un dîner officiel avec le président du CIO.

Son séjour se poursuivra mardi matin avec la présentation du dossier de Paris devant l'ensemble des 95 membres du CIO, avant-dernier passage avant l'utime grand oral, le jour du vote le 13 septembre à Lima.