
Washington tente de désamorcer la crise dans le Golfe, alors que le Qatar est mis au ban par l'Arabie saoudite et ses alliés depuis le 5 juin. Le chef de la diplomatie américaine a appelé les parties à rester "ouvertes à la négociation".
Washington joue les arbitres. Le chef de la diplomatie américaine Rex Tillerson a appelé mardi les protagonistes de la crise du Golfe à rester "ouverts à la négociation", alors que l'Arabie saoudite et ses alliés restent inflexibles vis-à-vis du Qatar, mis au ban depuis le 5 juin et accusé de "soutenir le terrorisme".
Le secrétaire d'État américain a joué mardi les bons offices à Washington en recevant plusieurs représentants du Golfe pour tenter résoudre la crise avec le petit émirat gazier.
Au cœur des discussions, la liste de 13 exigences imposées à Doha, par l'Arabie saoudite, les Émirats arabes unis, Bahreïn et l'Égypte parmi lesquelles la fermeture de la chaîne Al Jazeera et la remise à niveau des relations avec l'Iran.
Présent à Washington mardi, le ministre saoudien des Affaires étrangères Adel al-Joubeir a affirmé sur Twitter que ces demandes n'étaient "pas négociables". "C'est maintenant au Qatar de cesser de soutenir l'extrémisme et le terrorisme".
Tillerson appelle les parties à rester "ouvertes à la négociation"
Peu après les déclarations du chef de la diplomatie du royaume wahhabite, Rex Tillerson a reçu le ministre qatari des Affaires étrangères, cheikh Mohammad ben Abdel Rahman al-Thani. Il a ensuite rencontré le ministre d'État koweïtien pour les Affaires gouvernementales, cheikh Mohammed Abdullah al-Sabah, qui s'était rendu en Arabie saoudite pour une mission de médiation.
Selon un communiqué du département d'État, Rex Tillerson a exhorté "les parties à rester ouvertes à la négociation, qui est le meilleur moyen de résoudre le différend". Le chef de la diplomatie américaine devait aussi dîner en soirée avec des responsables koweïtiens et le secrétaire général de l'ONU, qui a proposé son aide pour résoudre la crise.
L’administration américaine a mis en garde sur le fait que le Qatar aurait du mal à satisfaire certaines demandes et réclamé à Riyad de réduire sa liste aux requêtes "raisonnables et recevables".
Les États-Unis se trouvent dans une situation inconfortable dans le sens où ils entretiennent des liens étroits avec les pays en conflit : le Qatar abrite la plus grande base aérienne américaine de la région, au centre de la lutte contre le groupe État islamique. Le Bahreïn, lui, abrite une base navale de la Cinquième flotte américaine, tandis que les armées américaines et saoudiennes travaillent étroitement ensemble.
Avec AFP