Dans un tweet dénonciateur, Pavel Durov, le fondateur de l’application de messagerie sécurisée Telegram, accuse le gouvernement américain d’avoir tenté d’influencer ses équipes.
Le gouvernement américain a-t-il ou non soudoyé les développeurs de l’application Telegram ? C’est en tout cas l’accusation portée par le fondateur de l’application de messagerie cryptée, Pavel Durov, sur Twitter, dimanche 11 juin.
During our team's 1-week visit to the US last year we had two attempts to bribe our devs by US agencies + pressure on me from the FBI.
— Pavel Durov (@durov) 11 juin 2017
"Lors d'un de nos rendez-vous hebdomadaires avec le gouvernement l’année dernière, il y a eu deux tentatives de soudoyer nos développeurs par des agences américaines + le FBI a fait pression sur moi."
Lancée en août 2013, l’application de messagerie sécurisée revendique plus de 100 millions d’utilisateurs actifs par mois. Elle permet notamment de discuter par messages chiffrés, et non stockés sur les serveurs de l’entreprise. Un engagement de confidentialité qui, a priori, n’est pas vraiment du goût des agences de renseignement américaines.
Les applications de messagerie chiffrées, cibles du gouvernement
Dans la foulée des attentats de Paris, le gouvernement américain avait demandé à plusieurs applications de messagerie de créer des backdoors – des portes dérobées – dans leur programme de chiffrement avec pour objectif de pouvoir, in fine, intercepter de potentiels terroristes.
Dans leur viseur : WhatsApp, iMessage ou encore, Telegram, la dernière étant connue pour être utilisée par des réseaux djihadistes pour communiquer. Peu de temps après les attaques de Paris, l’application avait bloqué 78 conversations liées à l’organisation État islamique dans 12 langages différents. Impossible à ce jour de confirmer les accusations de Pavel Durov, mais lui a l'air bien sûr de lui. Le fondateur de Telegram a même rajouté dans un second tweet :
And that was just 1 week. It would be naive to think you can run an independent/secure cryptoapp based in the US.
— Pavel Durov (@durov) 11 juin 2017
"Et c'était juste en une semaine. Il serait naïf de croire qu'il est possible de mettre en place une application chifrée indépendante et sécurisée en étant basé aux États-Unis."
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