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Trois membres de la famille Villemin ont été mis en garde à vue, 32 ans après la mort de Grégory, retrouvé dans une rivière en 1984. Il s’agit de l’oncle et de la tante du père de l'enfant, Jean-Marie Villemin, et d'une belle-sœur de ce dernier.

Coup de théâtre dans l'enquête sur le meurtre du petit Grégory. Les gendarmes de la section de recherche de Dijon ont procédé, dans la matinée du mercredi 14 juin, à plusieurs interpellations sur commission rogatoire dans le département des Vosges, d'après le procureur général de la cour d'appel de Dijon. Selon une source proche du dossier, il s'agirait de cinq membres de la famille Villemin.

Le cadavre du petit Grégory Villemin, alors âgé de quatre ans, avait été retrouvé au soir du 16 octobre 1984, pieds et poings liés dans les eaux froides de la Vologne. Cette découverte avait marqué le début d'une des grandes affaires criminelles non résolues du XXe siècle.

"Ça bouge beacoup dans le dossier"

Parmi les personnes interpellées figurent l'oncle et la tante de Jean-Marie Villemin – le père du petit Grégory – mis en garde à vue, ainsi qu'une belle-sœur, Ginette Villemin. Les grands-parents du petit garçon, Monique et Albert Villemin, ont pour leur part été entendus en audition libre.

"Je confirme ces informations.Ça bouge beaucoup [dans le dossier]", a affirmé à Reuters Me Thierry Moser, avocat des époux Villemin, joint au téléphone alors qu’il arrivait au palais de justice de Dijon où le dossier est toujours ouvert.

Deux septuagénaires souçonnés de complicité d'assassinat

L'oncle et la tante, qui figurent depuis longtemps dans le dossier, sont soupçonnés de complicité d’assassinat, non-dénonciation de crime, non-assistance à personne en danger et abstention volontaire d’empêcher un crime, précise L’Est Républicain.

Bernard Laroche, un parent, avait été mis en examen pour le meurtre, puis libéré, en raison d'erreurs de procédure notamment. Il a été abattu par le père de l'enfant avant que la mère, Christine Villemin, soit elle-même poursuivie. La cour d'appel de Dijon l'a finalement innocentée en 1993.

Le dossier de cette affaire emblématique a déjà été rouvert par deux fois, en 2008 et en 2010, pour réaliser des analyses ADN de pièce du dossier, expertises qui n’ont pas abouti mais ont permis de maintenir le dossier ouvert.

Avec AFP et Reuters