!["Theresa May, que la farce soit avec toi" "Theresa May, que la farce soit avec toi"](/data/posts/2022/07/22/1658492432_Theresa-May-que-la-farce-soit-avec-toi.jpg)
Au menu de cette revue de presse internationale, mardi 13 juin, les difficultés de Theresa May, après la perte de la majorité absolue au Parlement, des arrestations de manifestants en Russie, et le séjour agité de Donald Trump à la Maison-Blanche.
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On commence cette revue de presse internationale au Royaume-Uni, où Theresa May se retrouve fragilisée par la perte de sa majorité absolue au Parlement, après les législatives anticipées de la semaine dernière.
«C’est moi qui nous ai mis dans ce pétrin, c’est moi qui vais nous en sortir», a promis hier la Première ministre britannique à ses camarades conservateurs, pas mal remontés face aux conséquences de sa décision de convoquer ces élections anticipées. Une déclaration à la une du Independent, qui explique que ce qui est encore et toujours en jeu, c’est la stratégie à adopter pour sortir de l’UE. Si les conservateurs semblent prêts à faire preuve de mansuétude envers Theresa May, il en va en revanche tout autrement du Daily Mirror, qui titre: «Que la farce soit avec vous», photo de la chef du gouvernement en princesse Leïa, macarons compris, à l’appui. Le tabloïd, qui parle de «chaos» au sein de l’exécutif, s’émeut notamment de la confusion qui règne selon lui autour du Brexit. Une sortie de l’UE sur laquelle conservateurs et travaillistes se seraient mis d’accord pour qu’elle se déroule de façon moins brutale que ce que Theresa May disait souhaiter jusqu’à présent, selon The Independent. Ce qui signifierait, par exemple, que le Royaume-Uni baisse le ton sur la réduction de l’immigration, en échange d’un meilleur accord sur les affaires et l’économie.
Pour le moment, en tout cas, aucune nouvelle position officielle n’a été présentée. Outre les débats internes aux conservateurs, les discussions en cours avec le parti unioniste nord-irlandais, le DUP, pour former une majorité traînent en longueur et pourraient elle-même modifier le contenu du programme de Theresa May - ce qui a entraîné, également, le report du discours de la Reine, d’après The Sun, qui rappelle une particularité de ce discours supposé définir chaque année le programme du gouvernement. Le fait que ce texte, écrit jadis sur un parchemin en peau de chèvre, est désormais rédigé sur un papier au filigrane rappelant la peau de chèvre (si,si) - un précieux bout de papier que la reine Elizabeth II est appelée à lire au Parlement en robe d’apparat, couronne, sceptre «et tout le tralala», comme dit Libération. La reine Elizabeth est sommée de patienter, le temps que Theresa May et ses amis se mettent d’accord - à voir pour terminer avec le dessin de Morland pour The Times, qui montre la Première ministre en plein atelier découpage: «J’ai juste besoin d’enlever les passages impopulaires», explique Theresa May, qui ajoute qu’il se pourrait qu’elle ait besoin d’une semaine supplémentaire.
Un mot, à présent, des manifestations qui ont eu lieu, hier, dans des dizaines de villes, en Russie, à l’occasion d’une nouvelle journée de mobilisation contre la corruption du pouvoir. Cette nuit, l’opposant et candidat à la présidentielle Alexeï Navalny, a été interpellé, plusieurs centaines de ses partisans l’ayant été dans les heures qui ont précédé – notamment à Moscou, selon Kommersant, qui rapporte que des dizaines de manifestants ont été arrêtés dans la capitale, à proximité du Kremlin, rue Tverskaïa, où se tenaient des animations historiques et où l’autorisation de manifester n’avait pas été accordée, d’après le quotidien russe, qui mentionne la présence, dans ces manifestations, de nombreux jeunes participants. Avant les manifestations de lundi, l'équipe d'Alexeï Navalny ainsi que l'ONG Human Rights Watch avaient d’ailleurs dénoncé des pressions de la part des universités et des écoles pour dissuader les jeunes de manifester, avec parfois des menaces d'exclusion.
La Maison-Blanche a quant à elle condamné «avec force» ces interpellations et réclamé la «libération immédiate» des manifestants. Son porte-parole a déclaré que «les Russes méritent un gouvernement qui soutienne la possibilité d'exercer leurs droits sans crainte ni représailles». Sean Spicer n’a pas souhaité commenter, en revanche, les rumeurs concernant le procureur spécial en charge de l’enquête sur l’ingérence russe dans la campagne américaine, Robert Mueller. D’après The New York Times, qui cite «un ami très proche de Donald Trump», le président américain serait en train de réfléchir à la possibilité de renvoyer l’ancien directeur du FBI. Un geste «politiquement explosif» s’il était mis à exécution, selon le journal, qui rappelle le tollé suscité par le «renvoi brutal» du dernier directeur du FBI, James Comey – un renvoi qui a nourri les accusations d’obstruction à la justice » portées contre le président américain.
Donald Trump qui enfin réuni hier son cabinet au grand complet. D’après Vanity Fair, la réunion a donné lieu à un moment passablement surréaliste, au cours duquel les membres de son équipe se seraient fendus d’une série de compliments que n’aurait pas renié un Komintern, certains qualifiant leur patron de meilleur dirigeant de l’Histoire, avec peut-être, Franklin Delano Roosevelt, d’autres déclarant que c’est une « bénédiction de pouvoir le servir», le tout en présence du patron, que ces dithyrambes énamourés ne semblaient pas surprendre le moins du monde, Donald se contentant de remercier ses collaborateurs du bout des lèvres, lui-même n’étant pas du tout mécontent de ses débuts. «Jamais un président, à quelques exceptions près, n’a fait davantage de choses», sous-entendu «en si peu de temps», a-t-il ajouté.
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