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Au menu de cette revue de presse française, mardi 30 mai, le bilan de a première rencontre entre Vladimir Poutine et Emmanuel Macron à Versailles. Le «no» probable de Trump à l’accord de Paris sur le climat. Les fausses notes des «affaires» en France. Et de nouveaux mots dans le dico.

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A la Une de la presse française, ce matin, le bilan de la première rencontre entre Emmanuel Macron et Vladimir Poutine, hier à Versailles.
D’après le Figaro, les deux présidents auraient eu un dialogue «ferme et direct» sur plusieurs dossiers qui fâchent, notamment  la Syrie et l’Ukraine. Si l’on ignore si Emmanuel Macron est parvenu à convaincre le président russe, il a séduit, en tout cas, le Figaro: « Nul ne peut nier l’habileté du président français», concède le journal, en évoquant un chef de l’Etat «sensible à l’histoire», comme à la communication…, un nouveau président qui n’aurait pas seulement «soigné sa relation avec son homologue, mais aussi sculpté sa propre image» - sans ignorer, toutefois, que «cette diplomatie de l’image est aussi éphémère que la grâce des débuts de mandat». Séduit aussi, l’Obs salue «l’étonnante performance d’Emmanuel Macron face à Vladimir Poutine». «A Versailles, le président français a tendu la main à son homologue russe et lui a dit ses quatre vérités à la face du monde… en même temps».
Plus dubitatif, Libération évoque un «rabibochage franco-russe» et relève que, certes, aucun sujet sensible n’a été évité, mais que «le maître du Kremlin n’a rien lâché», que certes, Emmanuel Macron et Vladimir Poutine ont «initié un dialogue sur les dossiers chauds», mais «sans avancées fracassantes». «On peut, voire l’on doit, discuter avec la Russie, mais sans rien céder», prévient pour part Slate, qui met en garde contre le dialogue «à haut risque» engagé par le président français avec un dirigeant dont certains jugent que sa place «est plus dans un prétoire à La Haye que dans la Galerie des Glaces». Vladimir Poutine, qui dans l’immédiat, souhaiterait «surtout obtenir la levée des sanctions et garder la position que les États-Unis et l’Europe lui ont laissée en Syrie» . «Il faut, écrit Slate, aider Poutine à changer de cap par une politique de fermeté et (lui) démontrer que la voie qu’il a choisie est au mieux une impasse. Le laisser penser qu’il peut gagner au jeu qu’il a conduit mènerait l’Europe au désastre, le Moyen-Orient au chaos –avec les conséquences encore accrues que cela aurait pour l’Europe– et le monde à une forme d’anarchie».
Vladimir Poutine est soupçonné d’avoir cherché à faire élire Donald Trump à la présidence des Etats-Unis. Dès son retour à Washington, ce dernier s’est attelé à consolider les digues autour de la Maison-Blanche, alors que se resserre l’étau des investigations fédérales, d’après le Figaro, qui rapporte que Donald Trump a annoncé la mise en place d’un «conseil de guerre», une «war room», chargée de coordonner la riposte face aux «tirs croisés» des journalistes, des parlementaires et des agents fédéraux, très curieux de connaître notamment le rôle exact joué par son gendre et conseiller principal Jared Kushner, soupçonné d’avoir cherché à établir un canal secret de communications entre son beau-père et le Kremlin.
Donald Trump, qui a assuré dans un tweet, qu’il déciderait cette semaine, s’il resterait ou non dans l’accord de Paris sur le climat, et qui, selon plusieurs sources, «pourrait acter une sortie de l’accord» signé à la COP21 – «COP21 ça chauffe ou ça brûle?», s’interroge l’Opinion, où le dessin de Kak montre la chevelure de Donald Trump en train d’envahir la planète. «Y a pas à dire: le désert avance», commente Angela Merkel. D’après la Croix, «plusieurs options seraient sur la table» - un scénario où les Etats-Unis se retireraient purement et simplement de l’accord de Paris, ce qui serait cohérent avec les promesses de campagne de Donald Trump, un autre, où les Etats-Unis resteraient, tout en revoyant à la baisse leurs engagements, et un dernier cas de figure, où ils resteraient en adoptant «une attitude attentiste» - pour ne pas passer à côté de la manne d’emplois créée par le développement des énergies renouvelables.
A noter également, la mise en cause, en France, du ministre de la Cohésion des territoires, Richard Ferrand, empêtré dans des affaires immobilières. «La moralisation, c’est pour quand?», s’impatiente le Parisien, qui rappelle que le ministre n’est pas poursuivi par la justice, mais estime que l’affaire constitue l’une de ces «fausses notes» qu’Emmanuel Macron «serait bien inspiré de ne pas tolérer trop longtemps». L’impatience du Parisien alimentée sans doute par cette «nouvelle enquête sur des emplois présumés fictifs au parlement européen » - une enquête préliminaire ouverte le 22 mars dernier par le parquet de Paris, et qui concernerait au total 19 eurodéputés, dont la ministre des Affaires européennes, Marielle de Sarnez. Cette très proche du garde des Sceaux, François Bayrou, qui sera chargé, justement, de défendre le projet de loi sur la moralisation de la vie politique, dément avoir quoi que ce soit à se reprocher.
Un mot, pour terminer, des mots qui font leur entrée dans le Robert 2018. Outre l’entrée, dans le prestigieux dictionnaire, de tout un tas de mots liés aux plaisirs de la table, tels que ciabatta, granola, ou Spritz, l’édition de cette année compte également de nouvelles personnalités, Emmanuel Macron, Theresa May, ou encore Donald Trump, mais aussi l’indétrônable poupée Barbie. Lu dans le Parisien.
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