Après avoir reçu une pluie de critiques, le président brésilien a fait marche arrière, jeudi, et retiré l’armée de la capitale. Il l'avait déployée la veille contre les manifestants.
Son décret controversé n'aura pas tenu 24 heures : le président brésilien Michel Temer a retiré jeudi 25 mai les troupes déployées la veille pour contenir des manifestations violentes. Cette mesure extrême avait déclenché une pluie de critiques dans un pays encore marqué par les années de plomb de la dictature militaire (1964-1985).
Au total, 1 500 soldats avaient été déployés mercredi après-midi, en raison des heurts qui avaient éclaté lors d'une grande manifestation réclamant la démission du président accusé de corruption et la fin des mesures d'austérité promues par le gouvernement.
"Nous n'avions pas d'autre alternative pour préserver la sécurité des fonctionnaires et empêcher la destruction du patrimoine. Il fallait mettre en terme à la barbarie", a affirmé jeudi le ministre de la Défense, Raul Jungmann, peu après le rappel des troupes.
Temer ne compte pas lâcher
Le président Temer, 76 ans, est en pleine tourmente depuis la semaine dernière, quand a été rendu public un enregistrement dans lequel il paraît donner son accord au versement de pots-de-vin. Des sources au palais présidentiel ont déclaré jeudi à l'AFP qu’il reste "ferme et manœuvre pour tenter de calmer la crise".
Dans une vidéo publiée sur les réseaux sociaux, Michel Temer a de nouveau défendu sa gestion. Malgré la tension de ces derniers jours, le Brésil "ne s'est pas arrêté et ne va pas s'arrêter", a-t-il déclaré.
Avec AFP