Le 1er mai est toujours synonyme de manifestations et de messages politiques forts. Chaque année, les syndicats traversent Paris en ordre dispersé et le Front national organise un traditionnel défilé en hommage à Jeanne d'Arc. Mais cette cuvée 2017 est bien différente. Marine Le Pen a tenu son dernier grand meeting de campagne à Villepinte, inauguré par un discours de Nicolas Dupont-Aignan, tandis que son père, Jean-Marie Le Pen, se recueillait devant la statue de la pucelle d'Orléans. Emmanuel Macron est allé fleurir la plaque en mémoire de Brahim Bouarram, un jeune Marocain tué dans la Seine par des militants proches de l’extrême-droite en 1995, en marge d'un meeting frontiste. Le candidat d'En Marche ! tenait également, lundi après-midi, un meeting à la Villette, à Paris. Mais c'est surtout dans la rue que les choses se sont passées.

En effet, les syndicats ne sont pas les seuls à être partis à l'assaut de Paris ce 1er mai. Outre la principale manifestation syndicale organisée par la CGT, qui aurait rassemblé entre 30 000 et 80 000 personnes, selon les chiffres respectifs des syndicats et de la police, une marche noire contre le Front national a débuté à 14 heures. Plusieurs heurts entre manifestants (et casseurs) et les forces de l'ordre ont éclaté. "Dans la rue, beaucoup de pavés, de bouteilles cassées. Un stand Autolib a pris feu, un jeune se trouvait dedans au moment de son explosion, il a pu en sortir, le visage en sang. Il n'est apparemment pas gravement blessé", notait l'envoyé spécial de France 24 Rémi Carlier vers 17h, tandis que la tête du cortège est arrivée à Nation un peu avant 18h, ce lundi. Au total, dans l'ensemble du pays, 142 000 personnes ont manifesté, selon le ministère de l'Intérieur.

Sur les réseaux sociaux, l'effervescence et les dissensions liées à ce 1er mai sont également palpables. Alors, un peu usé par les tensions qui divisent notre pays, on a préféré en rire qu'en pleurer, de cette manif'. Ouais, on est pas venus défiler pour souffrir, okay ?

Bon, on en a dégoté un qui va clairement souffrir en retrouvant sa voiture. Mais il faut dire que le gars l'a peut-être un peu cherché : qui laisse sa Porsche garée aux abords d'une manif' du 1er mai ? Les Insoumis se sont chargés de son cas, visiblement.

Elle était là au bon moment, au bon endroit : une journaliste de Là-bas si j'y suis a pu immortaliser le propriétaire du véhicule, plutôt mécontent de l'avoir retrouvé dans cet état.

Certains préfèrent faire quelques recommandations élémentaires. Le Dark Marine, c'est old.

Et il faut admettre que les black blocks ne manquent pas d'humour, comme le rapporte Gaspard Glanz, journaliste à Taranis News. Sous forme de mots de code météorologique (et humoristique), voici les explications sur l'organisation des blocks cet après-midi.

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