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Un homme a tiré jeudi avec un fusil de chasse sur deux policiers lors d'une intervention menée par le groupe d'intervention de la police nationale. Les policiers agissaient dans le cadre d'une procédure pour apologie du terrorisme.

Lors d'une intervention du groupe d'intervention de la police nationale (GIPN), jeudi 27 avril vers 6 heures, "l'homme a refusé de se rendre et a tiré au fusil de chasse sur les forces de l'ordre", a rapporté la préfecture de La Réunion. Deux policiers ont été légèrement blessés. Les forces de l'ordre ont "riposté" et "maîtrisé l'assaillant", un homme de 22 ans qui "se serait converti assez récemment à l'islam", a-t-elle précisé.

Les policiers agissaient dans le cadre d'une procédure pour apologie du terrorisme. L'individu, qui vivait avec sa mère dans un appartement situé au premier étage d'un immeuble de Saint-Benoît, dans le nord-est de l'île, est "soupçonné de radicalisation", toujours selon la préfecture.

"C'est quelqu'un de très discret, qui ne fréquentait pas grand monde et qui n'a jamais fait d'histoires", témoigne une voisine. "On a bien vu qu'il s'était laissé pousser la barbe depuis quelques temps, mais on n'y a pas prêté attention plus que ça", dit un jeune homme.

Les forces de l'ordre sont aussi intervenues au même moment dans un autre immeuble de la ville. L'opération s'est déroulée sans heurt. On ignore si elle a donné lieu à une autre interpellation.

Les policiers en colère

La section antiterroriste du parquet de Paris a été saisie pour tentative d'assassinat sur personne dépositaire de l'autorité publique en relation avec une entreprise terroriste et association de malfaiteurs terroriste criminelle.

Selon les chiffres de la préfecture de La Réunion, une centaine de personnes soupçonnées de radicalisation est recensée dans l'île. Une filière jihadiste, la première en Outre-mer, avait été démantelée sur l'île en juin 2015. Elle était dirigée par un prédicateur salafiste présumé de 21 ans, surnommé "l'Égyptien". Il a été interpellé en juin 2015 et transféré à Paris, où il a été mis en examen et incarcéré.

"Moins de douze heures après la manifestation nationale organisée par Unité SGP Police-FO, cet acte délibéré montre que les policiers sont en danger sur l'ensemble du territoire national et non sur seulement quelques zones comme voudraient le faire croire certains magistrats", a réagi dans un communiqué le syndicat, qui s'est dit "profondément choqué et en colère après cette nouvelle agression".

Avec Reuters