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Des "provocations" à l'arme chimique seraient en préparation en Syrie, selon Poutine

Vladimir Poutine a mis en garde mardi contre des "provocations" à l'arme chimique qui seraient, selon lui, en préparation en Syrie afin de mettre en cause le régime et provoquer une réaction de Washington.

Le président russe Vladimir Poutine a mis en garde, mardi 11 avril, contre des "provocations" à l'arme chimique qui seraient, selon ses "informations", en préparation en Syrie afin de mettre en cause son homologue syrien Bachar al-Assad.

"On s'apprête à balancer de nouveau quelque substance et à accuser les autorités syriennes de son utilisation", a précisé le maître du Kremlin au cours d'une conférence de presse à Moscou avec le président italien Sergio Mattarella.

"Nous avons des informations de plusieurs sources indiquant que de telles provocations - je ne peux pas les qualifier autrement - se préparent également dans d'autres régions de Syrie, y compris dans les banlieues sud de Damas", a ajouté Vladimir Poutine, évoquant l'attaque chimique de Khan Cheikhoun début avril, qui a fait 87 morts.

Quelques minutes plus tard, le ministère russe de la Défense a accusé les rebelles syriens d'introduire des "substances toxiques" dans les régions de Khan Cheikhoun et de la Ghouta orientale, près de Damas, afin de mettre en cause le régime et provoquer une réaction de Washington.

Poutine entend saisir l’OIAC

"Le régime de Bachar al-Assad n'a aucun intérêt à utiliser des armes chimiques.

Syrie : "Pas de consensus" au G7 sur de nouvelles sanctions

Le G7, États-Unis en tête, a jugé mardi à Lucques, en Italie, que l'avenir de la Syrie devait s'écrire sans Bachar al-Assad.

Toutefois, le ministre britannique des Affaires étrangères Boris Johnson, qui poussait pour de nouvelles sanctions contre la Syrie, voire contre des responsables militaires russes impliqués en Syrie, n'a en revanche pas trouvé d'appui au G7.

D'autant que l'armée syrienne n'en possède plus", son arsenal chimique ayant été détruit entre 2013 et 2016 sous le contrôle de l'Organisation pour l'interdiction des armes chimiques (OIAC), selon Moscou.

Le président russe a également affirmé que la Russie allait saisir l'OIAC pour réaliser une enquête sur les événements de Khan Cheikhoun. Cette attaque chimique présumée a été imputée par les États-Unis au régime de Damas, qui, quant à lui, dément toute responsabilité, et a conduit à des frappes américaines sur une base aérienne de l'armée syrienne.

Cette frappe a été qualifiée d'"agression contre un État souverain" par le Kremlin, tandis que le Premier ministre russe Dmitri Medvedev a estimé qu'elle avait placé les États-Unis "à la limite de la confrontation militaire avec la Russie".

Les propos du président russe sont intervenus juste avant l'arrivé à Moscou du secrétaire d'État Rex Tillerson pour sa toute première visite officielle. Il doit s'entretenir mercredi avec son homologue russe Sergueï Lavrov, particulièrement sur la Syrie, alors que les relations entre les deux pays se sont tendues ces derniers jours, après que Washington a appelé au départ du président syrien.

Avec AFP