
Emmanuel Macron a rencontré le patron LR de la région PACA, Christian Estrosi, samedi, à Marseille, avant son meeting. Pour les deux hommes, il s’agit d’"une visite républicaine" et non d’un ralliement.
Emmanuel Macron, le candidat du mouvement En Marche! et le président Les Républicains (LR) de la région PACA, Christian Estrosi, se sont entretenus samedi 1er avril à Marseille où l’ancien ministre de l’Économie devait tenir un meeting. Une visite qui a suscité des critiques de la part de membres du Front national et de Nicolas Dupont-Aignan.
Le bras droit de Marine Le Pen, Florian Philippot, a fustigé une "sorte de ralliement" incarnant selon lui "le système" et "en plein dans 'l'UMPS+' ", y voyant le signe de "tractations pour le second tour de la présidentielle (…) et pour les législatives".
"Estrosi en marche pour Macron !", a pour sa part raillé sur Twitter Marion Maréchal-Le Pen, députée FN du Vaucluse et nièce de Marine Le Pen.
Candidat à la présidentielle et président de Debout la France, Nicolas Dupont-Aignan a quant à lui moqué "deux personnes creuses comme des tambours qui se rencontrent". "Cela fait beaucoup de bruit, mais qu'est-ce que cela apporte à la France ?", a-t-il déclaré.
"Des relations de respect, voire d’amitié"
"C'est le président de la région qui reçoit l'ancien ministre Emmanuel Macron, avec lequel j'ai toujours eu des relations de respect, voire d'amitié, car au-delà des clivages politiques, cela existe aussi entre responsables publics", s’est défendu Christian Estrosi au quotidien La Provence en début d'entretien.
"C'est une visite républicaine, (…) en effet, nous avons de l'estime réciproque, voire de l'amitié", a surenchérit Emmanuel Macron. "C'était tout à fait normal et naturel de rendre cette visite de courtoisie, aussi parce que je n'oublie pas le combat livré par Christian Estrosi aux dernières régionales", a-t-il poursuivi auprès de La Provence, dont il a ensuite rencontré des lecteurs.
En décembre 2015, Christian Estrosi, proche de Nicolas Sarkozy, l'avait emporté au second tour face au FN emmené par Marion Maréchal-Le Pen, avec l'aide du retrait du candidat socialiste, Christophe Castaner, qui est désormais l'un des soutiens du premier cercle d’Emmanuel Macron.
À l'occasion de la visite d’Emmanuel Macron, plusieurs dizaines de taxis marseillais manifestaient samedi à la mi-journée contre "le candidat de l'ubérisation" devant le siège de La Provence, ainsi qu'aux abords du Parc Chanot, lieu de son meeting.
L'ancien ministre a réussi à quitter le siège du quotidien, mais des chauffeurs ont jeté des pneus sur sa voiture, obligeant des policiers à intervenir pour permettre au véhicule de partir, dans un grand crissement de pneus.
Avec AFP