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En 2016, la CNIL a enregistré 7 703 plaintes, ce qui est à peine moins que le record atteint en 2015 (7 900 affaires). Preuve que les internautes connaissent leurs droits.

Pour l'autorité française de contrôle en matière de protection des données personnelles, l'année qui vient de s'écouler a été plutôt chargée.

Entre la mise en demeure publique à l'encontre de Facebook pour sa politique de confidentialité (février 2016) et la sanction de deux sites de recontres en passant par la mise en demeure de GOSSIP (l'appli qui permet de poster des rumeurs) pour atteintes à la vie privée, elle a prouvé que son rôle était aussi celui de la sanction. Mais l'un de ses autres rôles, celui que tout le monde a en tête à propos de la CNIL, c'est bien celui de protéger les citoyens.

Plus de droits à la personne

En 2016, la CNIL a enregistré 7 703 plaintes, ce qui est à peine moins que le record atteint en 2015 (7 900 affaires). Les premiers motifs de plaintes sont l'e-reputation et la prospection par courrier électronique. Preuve que les internautes connaissent leurs droits.

Rechercher des infos sur une personne en utilisant les moteurs de recherche est très répandu

Aujourd'hui, la CNIL aimerait faire de la personne le centre de gravité de la législation sur la protection des données. Avec la loi pour une République numérique passée le 7 octobre 2016, il est reconnu aux citoyens le droit d'organiser le sort de ses données après la mort, un endroit à l'oubli renforcé pour les mineurs et davantage de transparent sur le traitement fait des données. Dans ce même contexte, il est observé que le droit au déréferencement est davantage connu du grand public. Dans un monde où rechercher des informations sur une personne en utilisant les moteurs de recherche est une activité de plus en plus répandue, les Français semblent plus nombreux à se préoccuper de leur réputation en ligne.

Effacer une information en ligne

Pour effacer une information en ligne, deux choix se présentent aux internautes : exercer son droit d'opposition directement auprès du site qui diffuse l'information ou effectuer une demande de déréférencement. Mais en 2016, la CNIL a reçu plus de 400 plaintes de personnes ayant reçu un refus de déréférencement.

La protection des données personnelles prend également une autre dimension lors des campagnes électorales. En 2012, la CNIL a créé un "observatoire des élections", structure interne dédiée à l'information des candidats sur leurs obligations. Que deviennent les informations issues des réseaux sociaux et permettant la prospection politique ? Pour l'heure, les outils utilisés sont trop récents pour que la CNIL puisse se prononcer, a admis Isabelle Falque-Pierrotin, lors d'une conférence de presse lundi 27 mars. Elle ajoute : "Aujourd'hui, nous avons un rôle pédagogique auprès des partis". Et demain, peut-être une mission de rappel à l'ordre ?

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