Plusieurs candidats à l'élection présidentielle française se sont rendus au Salon du livre, qui s'est ouvert vendredi à Paris, pour marquer leur attachement à la littérature. François Fillon et Marine Le Pen ne sont pas attendus.
Pas moins de quatre prétendants à l'Élysée ont arpenté vendredi 24 mars les allées du Salon du livre de Paris. Jean-Luc Mélenchon, Emmanuel Macron et, plus discrètement, Nicolas Dupont-Aignan ont été les premiers à ouvrir le bal, suivi le lendemain du candidat socialiste Benoît Hamon.
Spécificité purement française : la quasi-totalité des candidats écrivent. Avec ses 14 titres rédigés depuis 1991, Jean-Luc Mélenchon est loin devant tous ses rivaux. Auteur prolifique, c'est aussi un auteur qui vend presque à l'égal d'un Goncourt. Son ouvrage, "L'avenir en commun", s'est écoulé à quelque 250 000 exemplaires se félicite son éditeur, le patron du Seuil, Olivier Bétourné.
Au nombre de livres publiés, le candidat de la France insoumise devance Nicolas Dupont-Aignan, auteur de onze livres. Emmanuel Macron ne peut revendiquer qu'un ouvrage mais peut se targuer de l'avoir vendu à environ 130 000 exemplaires.
Marine Le Pen et Fillon ont deserté le Salon du livre
Au Salon, Jean-Luc Mélenchon et Nicolas Dupont-Aignan n’ont pas résisté, vendredi, au plaisir de signer leurs propres livres. Pas de dédicaces pour Emmanuel Macron en revanche, entouré par un service d'ordre aussi imposant que nerveux, mais un bain de foule digne d'une rock-star.
Tous les candidats ont été interrogés par le Syndicat national de l'édition (SNE), le syndicat professionnel des éditeurs, concernant leur politique à l'égard du livre.
Presque tous, à l'exception notable de Marine Le Pen, qui, par ailleurs, n'a pas annoncé une visite au Salon, ont répondu au questionnaire. Le candidat des Républicains, François Fillon, ne compte pas non plus faire d'apparition, mais il a pris le temps d'envoyer ses réponses au SNE.
Des candidats pour la défense de droits d'auteur
Au vu des réponses, un certain consensus se dégage, notamment concernant le prix unique du livre (en vigueur depuis 1981) et la défense du droit d'auteurs.
"Tous les candidats reconnaissent que le prix unique, la défense du droit d'auteur sont des éléments absolument clés et personne ne veut les remettre en cause", a confirmé le président du SNE, Vincent Montagne.
Avec AFP