Au menu de cette revue de presse internationale, jeudi 23 mars, l’attaque d’hier contre le cœur politique et touristique de Londres.
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On consacre bien sûr cette revue de presse internationale aux réactions à l’attaque, hier, contre le cœur politique et touristique de Londres. Quatre personnes, dont l’assaillant, ont été tuées, une quarantaine blessées.
Cet attentat fait évidemment la une de toute la presse outre-Manche. «Attaque contre Westminter», titre The Times, qui montre l’intervention des forces de l’ordre et des secours auprès du policier tué devant le parlement britannique. La même image, en plan serré, qui fait la une du Guardian. Le journal, qui parle de «terreur» à Wesminter, montre le député Tobias Ellwood, venu au secours du policier Keith Palmer. En plan plus erré encore, la photo est également en première page du journal The I. Sur le visage du député, on aperçoit des traces de sang, celles de la victime, désarmée, dont il n’est pas parvenu à sauver la vie.
Le corps de l’assaillant présumé, finalement neutralisé par les forces de l’ordre, fait quant à lui à la Une du Daily Mail. «Le jour où la terreur a touché Westminster», titre le journal conservateur, tandis que The Sun évoque «le cinglé qui a poignardé le Royaume-Uni au cœur». «Le terroriste a été abattu, le pays résiste», commente le tabloïd. The Daily Mirror parle lui d’une «attaque contre la démocratie», en citant la réaction de la Première ministre britannique, Theresa May: «les terroristes ne vaincront pas». «Nous ne laisserons jamais le mal nous diviser», promet pour sa part The Daily Telegraph - une citation, là encore, de la chef du gouvernement britannique.
L’appel à l’unité de Theresa May trouve un large écho dans la presse britannique. «Cette attaque contre le parlement a ciblé directement le coeur de la démocratie britannique. Le moment que tous redoutaient est finalement arrivé», écrit The Guardian, qui évoque, dans le même temps, la nécessité de «garder le sens de la mesure»: «l’attaque d’aujourd’hui était attendue, ce n’est pas un acte de guerre. Elle ne doit pas nous diviser, car c’est là justement le but de la terreur, provoquer la haine et la division. La meilleure façon de s’en protéger, c’est la solidarité». «Même si nous portons le deuil de ceux qui sont morts, et espérons que les blessés se rétabliront vite, nous devons refuser aux terroristes la réaction disproportionnée qu’ils attendent de nous», met en garde The Telegraph, qui reprend le célèbre message partagé par les Britanniques lors de la Seconde guerre mondiale: «Keep calm and carry on», «gardez votre calme, continuez».
Parmi les victimes, figurent trois lycéens français. Les trois jeunes gens sont originaires de Concarneau, et faisaient un voyage scolaire dans la capitale, d’après Le Parisien, qui raconte que les victimes ont été percutées par la voiture de l’assaillant sur le pont de Westminster. Les élèves, dont le retour était prévu aujourd’hui, s’apprêtaient à franchir les derniers mètres qui les séparaient du parlement. Emotion très vive également en Belgique, qui commémorait hier le premier anniversaire des attentats de Bruxelles. Sans évoquer de lien éventuel entre cet anniversaire et l’attaque de Londres, Le Soir annonce que «la piste islamiste est privilégiée», tandis que le journal El Pais, en Espagne, meurtrie par les attentats de Madrid en 2004, s’inquiète déjà des possibles retombées politiques, au Royaume-Uni, de l’attaque d’hier: «il est possible qu’une partie de la classe politique, tout comme Donald Trump, tente d’utiliser l’horreur de ce qui est arrivé pour durcir sa politique migratoire», s’inquiète le quotidien, qui dit son espoir de voir les Britanniques garder leur «flegme» légendaire.
La récupération politique outre-Atlantique? Voici la réaction du fils du président américain, Donald Trump Jr, sur Twitter, qui a ironisé sur les propos tenus en septembre dernier par le maire de Londres, Sadiq Khan. Dans un entretien, celui-ci déclarait que «Londres était préparée à faire face à une éventuelle attaque terroriste», mais prévenait que les Londoniens devaient s’habituer à vivre avec cette menace. Des propos qualifiés de «plaisanterie» par Donald Trump Jr.
La police britannique évoque une attaque «inspirée par le terrorisme international lié à l’islamisme». Le Figaro voit dans ce qui s’est passé hier «est une nouvelle illustration de ce terrorisme «low-cost» qui a ensanglanté plusieurs villes occidentales ces dernières années», comme à Nice, le 14 juillet dernier, où Mohamed Lahouaiej Bouhlel a tué 86 personnes et fait plus de 400 blessés. Un mode opératoire face auquel les autorités semblent relativement démunies, malgré tous les moyens engagés pour lutter contre le terrorisme – notamment en Grande-Bretagne, où les autorités ont fait des très gros efforts pour contrer la menace, depuis les attentats de juillet 2005. Slate évoque notamment la réorganisation complète des services de renseignement et le vote de lois extrêmement poussées en matière de surveillance.
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