
Le chef de la junte au pouvoir au Mali, Assimi Goïta, à Moscou le 23 juin 2025. © Pavel Bednyakov, AFP
Au Mali, les autorités ont annoncé jeudi 14 août l'arrestation d'un Français soupçonné de travailler pour le "service de renseignement français" et ont accusé des "États étrangers" d'être derrière une tentative de déstabilisation des institutions, selon un communiqué lu à la télévision nationale dans la soirée.
La junte, elle-même arrivée au pouvoir après deux coups d'État en 2020 et 2021, s'est également exprimée sur les dizaines d'arrestations de militaires ces derniers jours, accusés de vouloir renverser le pouvoir.
Dans son communiqué, la junte a annoncé "l'arrestation d'un groupuscule d'éléments marginaux des forces armées de sécurité maliennes" qui cherchait selon elle à "déstabiliser les institutions de la République". "Ces militaires et des civils" auraient obtenu "l'aide d'États étrangers", accuse le gouvernement malien.
Un ressortissant français a été arrêté, soupçonné de travailler "pour le compte des services de renseignement français", selon la junte malienne.
Crise sécuritaire
Au moins 55 militaires auraient été arrêtés selon des sources sécuritaires consultées par l'AFP. "Les enquêtes judiciaires se poursuivent pour identifier d'éventuels complices", indique le gouvernement.
Depuis 2012, ce pays sahélien fait face à une profonde crise sécuritaire nourrie notamment par les violences de groupes affiliés à Al-Qaïda et à l'organisation État islamique (EI), ainsi que de groupes criminels communautaires. Elle s'ajoute à une grave crise économique.
La junte, dirigée par le président Assimi Goïta, s'est détournée des partenaires occidentaux, notamment l'ancien colonisateur français, pour se tourner politiquement et militairement vers la Russie au nom d'un souverainisme.
Avec AFP