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En Inde, plusieurs dizaines de morts dans des coulées de boue au Cachemire
Des pluies torrentielles ont provoqué de violentes coulées de boue, jeudi, sur un village himalayen du Cachemire, causant la mort d'au moins 46 personnes, selon un responsable local. Il s'agit de la deuxième catastrophe majeure causée par des inondations meurtrières en Inde au mois d'août.
Des bâtiments endommagés par des crues soudaines causées par des pluies torrentielles dans un village montagneux isolé, dans la région de Chositi, au Cachemire sous contrôle indien, le 14 août 2025. AP

De violentes coulées de boue provoquées par des pluies torrentielles qui se sont abattues jeudi 14 août sur un village himalayen du Cachemire sous administration indienne ont fait au moins 46 morts, a annoncé à l'AFP un responsable local.

Il s'agit de la deuxième catastrophe majeure causée par des inondations meurtrières en Inde en août. 

"La nouvelle est tragique", a déclaré le ministre en chef du Cachemire, Omar Abdullah, dans un communiqué, en évoquant un "nuage de pluie" intense qui a frappé le district de Kishtwar.

Une foule s'est rassemblée à l'hôpital de Kishtwar tandis que des personnes transportaient certains blessés sur des civières.

"Le bilan s'élève désormais à 46 morts", a dit à l'AFP Mohammad Irshad, un haut responsable de la gestion des catastrophes, ajoutant que "certaines personnes sont portées disparues, mais nous ne pouvons pas dire combien". 

Sur le site d'un pèlerinage hindou

Mohammad Irshad a indiqué que 150 blessés ont également été secourus sur le site de la catastrophe, "dont 50 sont gravement blessés", tous transportés vers des hôpitaux à proximité.

"Des chances existent de retrouver d'autres corps", a déclaré plus tôt Pankaj Kumar Sharma, commissaire de police du district de Kishtwar.

"J'ai vu au moins 15 corps transportés à l'hôpital local", décrit Souchil Koumar, un habitant du village voisin d'Atholi.

Une vidéo postée sur les réseaux sociaux par une personnalité politique locale montrait des sauveteurs alignant les corps sans vie sur un sol boueux et les recouvrant de linceuls blancs près du site de la catastrophe.

Le village de Chisoti, où la catastrophe s'est produite, est situé sur la route d'un pèlerinage hindou menant au sanctuaire de Machail Mata. Les autorités ont indiqué qu'une grande cuisine de fortune, où plus d'une centaine de pèlerins se trouvaient lorsque l'inondation a eu lieu, a été complètement emportée.

Les équipes de secours risquent d'avoir des difficultés à atteindre la zone. Les routes ont déjà été endommagées par plusieurs jours de violentes tempêtes. La zone se trouve à plus de 200 kilomètres par la route de la principale ville de la région, Srinagar.

"Toute l'aide nécessaire sera apportée aux personnes dans le besoin", a déclaré le Premier ministre indien, Narendra Modi.

Le cycle de l'eau de plus en plus imprévisible

Le 5 août, des inondations ont balayé la ville himalayenne de Dharali, dans l'État indien de l'Uttarakhand, et l'ont recouverte de boue. Le bilan de cette catastrophe s'élève probablement à plus de 70 morts, mais il n'a pas encore été confirmé.

Les inondations et les glissements de terrain sont fréquents pendant la saison de la mousson, de juin à septembre, mais des experts affirment que le changement climatique, associé à un développement mal planifié, augmente leur fréquence et leur gravité.

L'Organisation météorologique mondiale a déclaré l'année dernière que les inondations et les sécheresses de plus en plus intenses étaient un "signal d'alarme", car le changement climatique rend le cycle de l'eau sur la planète de plus en plus imprévisible.

Avec AFP