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Au menu de cette revue de presse internationale, mercredi 22 mars, la commémoration du premier anniversaire des attentats de Bruxelles, la difficile progression de l’armée irakienne à Mossoul, le sort des Yézidis dans la région de Sinjar. Et l’interdiction des laptops et autres tablettes en cabine, pour les vols en provenance de plusieurs pays arabes, à destination des Etats-Unis et du Royaume-Uni.

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On commence cette revue de presse internationale en Belgique. L e pays commémore aujourd’hui le premier anniversaire des attentats de Bruxelles, qui ont fait 32 morts, et plus de 320 blessés.
«C’est la vie qui l’emportera, toujours». Pour ce premier anniversaire, Le Soir a choisi de partager le message d’espoir des familles des victimes. Un message d’optimisme en réalité assez éloigné du bilan plutôt sombre du journal sur l’année qui vient de s’’écouler. «D epuis un an, écrit le journal, nos démocraties occidentales ont vu leurs failles aggravées pour devenir béantes à certains endroits. En un an, nous sommes tombés dans le monde de Trump, des Marine le Pen, Orban et Wilders. Qui aurait pu imaginer une telle libération de la parole? Une telle impunité d’un racisme devenu ordinaire? Il y a un an, poursuit Le Soir, le mal absolu, c’était Daesh. Il l’est toujours. Mais aujourd’hui, c’est comme si cette haine nous avait contaminés, divisant nos sociétés, suscitant la méfiance, favorisant l’antagonisme, entre «eux» et «nous»». La Libre Belgique s’interroge néanmoins sur le sens des commémorations d’aujourd’hui. Le quotidien belge fait état d’un sondage effectué auprès de ses lecteurs, qui indique que 93 % d’entre eux estiment que l’on commémore trop les anniversaires des attentats. Un résultat qui se rapproche de celui obtenu lors d’une enquête menée en France par Le Point. Un an après les attentats de Paris, en janvier 2016, 82 % des personnes interrogées, avaient répondu «oui» à la question «commémore-t-on excessivement les attentats?». Ce qui avait amené le magazine, cité par La libre Belgique, à dénoncer «les discours compassionnels étourdissants» et la récupération politique qui «allongerait indéfiniment (la) parenthèse tragique pour ne pas s’occuper des vrais problèmes de fond qui s’aggravent». Comme les jeux du cirque à Rome occupaient alors le peuple, selon Le Point: «Il est plus facile d’endosser un costume sombre et d’arborer une mine grave en dévoilant à tour de bras des plaques commémoratives que de ferrailler contre le chômage».
En Irak, l’armée irakienne poursuit son offensive contre le groupe Etat islamique, notamment à Mossoul, où sa progression reste difficile. Alors que les gradés irakiens assurent à Libération que la reprise de la mosquée Al-Nouri, celle où Abou Bakr al-Baghdadi, le «calife» auto-proclamé, est apparu en publi, pour la seule et unique fois, marquera la fin de l’organisation à Mossoul et en Irak, l’envoyé spécial du journal raconte la résistance acharnée des djihadistes, qui ont eu tout le temps de se préparer, de creuser des tunnels, de percer des murs pour circuler de maison en maison, de prévoir des positions pour leurs snipers, qui parviennent aussi parfois à se faufiler derrière la ligne de front pour tirer dans le dos des soldats qui tentent d’avancer. «Le problème, témoigne un officier irakien, c’est que les jihadistes qui sont encore là veulent mourir. Nos soldats se battent, mais ils veulent vivre et prendre leurs permissions. Pas eux». A Sinjar, au nord-ouest de l’Irak, près de la frontière syrienne, les yézidis, eux, se disent à présent victime des peshmergas kurdes, selon The Washington Post, qui raconte comment cette minorité chrétienne, persécutée par le groupe Etat islamique, fait maintenant les frais de la rivalité entre les peshmergas kurdes irakiens du Parti démocratique du Kurdistan, le PDK et les Kurdes du parti des travailleurs du Kurdistan, le PKK, dont les cadres viennent, eux, de Syrie, de Turquie et d’Iran.
A la une également, la décision de Washington et Londres d’interdire les ordinateurs portables en cabine sur certains vols en provenance de pays arabes. D’après le site France 24 avec Mashable, les passagers de ces vols à destination des États-Unis n'auront plus le droit d'embarquer en cabine avec des appareils électroniques plus grands qu'un smartphone - c’est ce qu’a annoncé hier la Maison Blanche, avant que  Londres prenne une décision similaire dans la foulée. Une décision justifiée par le risque d'attentats « terroristes », selon l’Administration Trump. Neuf compagnies aériennes originaires de huit pays du Moyen-Orient sont concernées par l’interdiction américaine, contre 14 compagnies en provenance du Liban, de la Jordanie, de l'Égypte, de la Tunisie, de l'Arabie saoudite et de la Turquie, pour le Royaume-Uni. Une mesure critiquée notamment par le quotidien panarabe basé à Londres, Al Arab, qui souligne le décalage entre cette interdiction, et la promesse du candidat Donald Trump d’engager, une fois élu, une politique internationale en rupture avec celle de son prédécesseur. Le nouveau président s’est était engagé à redéfinir la politique étrangère américaine, le voilà qui se borne à interdire les ordinateurs portables et autres tablettes des cabines des avions, ironise en substance le journal.
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