
De nombreux comptes Twitter, dont ceux de Bercy, d'Alain Juppé ou encore de médias européens, ont été piratés mercredi matin par un message évoquant le référendum constitutionnel en Turquie et agrémenté d'une croix nazie.
"#Allemagne nazie #Pays-Bas nazis. Voici une petite claque ottomane pour vous. #Rendez-vous le 16 avril. Vous voulez savoir ce que j'ai écrit ? Apprenez le turc." Ce message, agrémenté d'une croix gammée, est apparu simultanément sur des milliers de comptes Twitter aux alentours de 8 heures du matin, mercredi 15 février. Le texte était accompagné d'une vidéo montrant des extraits de discours du président turc Recep Tayyip Erdogan.
Twitter : vaste opération de piratage pro-Erdogan visant Juppé, Bercy, Boris Becker... https://t.co/TnTSaZzAdK via @LeParisien_Tech pic.twitter.com/6vBgcd58Cf
— Zoé Lauwereys (@Zlauwereys) 15 mars 2017Alain Juppé, Amnesty International, BBC North America, le ministère de Bercy, l'académie de Rennes, Envoyé Spécial, France 3 Haute-Normandie, Nike Espagne… la liste est longue et internationale. La plupart des comptes piratés ont pour point commun de comptabiliser de nombreux abonnés.
Une application tierce en cause
Le réseau social Twitter a confirmé à l'AFP être "conscient d'un problème" et a imputé ce piratage à une "application tierce". Selon le média spécialisé Next Inpact, le programme en cause serait TheCounter – aussi appelé Twitter Counter.
Le PDG de l'application, Omer Ginor, a déclaré avoir ouvert "une enquête" dans une déclaration à l'AFP : "Nous avons ouvert une enquête sur le sujet. Avant toute conclusion, nous avons déjà pris des mesures pour contenir de tels piratages sur les comptes de nos utilisateurs", précise le patron de cette société qui se présente comme le premier fournisseur de statistiques sur Twitter.
Notre compte a été victime d'un piratage ce matin. La situation est revenue à la normale.
Bonne journée !
➡️https://t.co/utSMQy2ygR pic.twitter.com/7wEDLubl6C
Par ailleurs, Twitter a indiqué avoir révoqué l'accès de Twitter Counter à l'ensemble des comptes des utilisateurs. L’exploitation de cette faille par les pirates n’est donc plus possible.
Avec AFP