Le maréchal Khalifa Haftar, qui tient tête au gouvernement d'union nationale libyen soutenu par la communauté internationale, a annoncé mardi la reprise de deux importants sites pétroliers contrôlés par des groupes islamistes.
L’Armée nationale libyenne (ANL) du maréchal Khalifa Haftar, l'homme fort de l'Est libyen, a annoncé avoir repris deux importants sites pétroliers du nord-est du pays dont s'étaient emparés, début mars, des groupes islamistes armés rivaux.
"Les forces armées ont libéré le Croissant pétrolier", région du nord-est du pays, a déclaré Ahmad al-Mesmari, porte-parole des troupes du maréchal controversé. Il a fait état de 10 morts et 18 blessés parmi les forces de l'ANL dans l'offensive lancée mardi matin.
"La bataille n'est pas finie, a-t-il ajouté. Nous allons traquer l'ennemi jusque dans ses camps." Un autre porte-parole de l'ANL, Khalifa al-Abidi, et le chef des gardes des installations pétrolières loyaux à Haftar, le général Meftah al-Megaryef, avaient annoncé plus tôt la reprise de Ras Lanouf et d'Al-Sedra, deux des quatre principaux sites du Croissant pétrolier libyen.
Khalifa Haftar, général rebelle opposé au gouvernement d’union nationale (GNA) basé à Tripoli et adoubé par la communauté internationale, s’était emparé de ces sites pétroliers en septembre avant d’en perdre le contrôle le 3 mars, face aux Brigades de défense de Benghazi (BDB), formées de groupes islamistes.
Depuis, l'ANL s'est contentée de mener des raids aériens quotidiens sur des positions des BDB, sans parvenir à les chasser.
La production pétrolière de la Libye atteint aujourd'hui 700 000 barils par jour, plus du double de son niveau d'il y a un an, mais loin encore des 1,6 million que le pays produisait avant la chute du régime du colonel Kadhafi en 2011.
Avec AFP