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"François Fillon, la rupture, toujours"

Au menu de cette revue de presse française, lundi 13 mars, un entretien avec Emmanuel Macron, un autre avec François Fillon. Marine Le Pen dans "la France périphérique" et Benoît Hamon aux Antilles. La légalisation du cannabis et des nouvelles de la Voie lactée.

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À la une de la presse française, lundi matin, l’entretien d’Emmanuel Macron avec le journal La Croix. Moralisation de la vie politique, questions de société, le candidat d’En Marche ! précise ses propositions.

À la demande de François Bayrou, qui en avait fait une condition de son ralliement, Emmanuel Macron promet une "grande loi de moralisation de la vie politique", qui fera de l’incompatibilité entre le mandat de parlementaire et l’exercice d’une autre profession "la règle générale", et durcira le retour dans la fonction publique des hauts fonctionnaires partis "pantoufler" dans le privé. Interrogé sur les manquements à la probité dont il est lui-même soupçonné, comme le fait de n’avoir déclaré qu’un patrimoine financier de 200 000 euros, après avoir gagné beaucoup d’argent chez la banque Rotschild, le candidat invoque le poids des impôts et les travaux engagés dans la maison de famille de son épouse. Sur les questions de société, Emmanuel Macron assure qu’il "ne se précipitera pas pour légiférer". Défenseur du mariage pour tous, le candidat promet, en revanche, de ne "pas toucher" à la GPA, la gestation pour autrui, durant son quinquennat – s’il est élu, bien sûr. S’agissant de la PMA, la procréation médicalement assistée, Emmanuel Macron dit qu’il faut "l’étendre, au nom de l’égalité hommes-femmes et du droit à l’accès à une prestation médicale".

François Fillon, lui, est dans les Échos, où il détaille son "projet de rupture pour la France". Le patron des Républicains, qui promet que "la France sera très vite sur la voie du redressement, promet notamment de faire voter sous trois mois la suppression des 35 heures, la réforme du Code du travail et la retraite à 65 ans. "Moi, je propose un choc puissant pour le plein-emploi, l’amélioration du pouvoir d’achat, et la sécurité. Tout cela nécessite un effort qui n’est pas considérable. Il consiste à revenir à la situation d’avant les délires socialistes". Interrogé, lui aussi, sur ses éventuels manquements à la probité, François Fillon dit ne pas se faire "beaucoup d’illusions" sur le fait qu’il sera mis en examen, mercredi, date de sa convocation par les juges. Quant à l’affaire de ses costumes offerts par un généreux ami, révélée hier par le JDD, le candidat rétorque : "Un ami m’a offert des costumes en février, et alors ? J’observe que ma vie privée fait l’objet d’enquêtes en tous sens et que ce traitement m’est réservé".

D’après le Figaro, François Fillon a choisi de "camper sur son projet sans l’édulcorer". Le journal annonce qu’il doit d’ailleurs présenter l’intégralité de ce projet aujourd’hui lors d’une conférence de presse, en mettant en valeur ses trois "piliers" : "Libérer le travail", "protéger les Français" et "réconcilier les Français avec eux-mêmes". François Fillon tente une nouvelle fois de se relancer, mais les difficultés s’accumulent, d’après The Huffington Post, qui parle d’une campagne "sous assistance respiratoire". Outre le poids des sarkozystes, envers lesquels l’ex-Premier ministre a dû multiplier les concessions, le site évoque la "gestion difficile d’un électorat radicalisé par deux mois de campagne anti-presse et anti-juges". Et il y aurait le doute, qui aurait gagné les rangs des Républicains. "On va dans le décor, la victoire serait un miracle", aurait confié au Parisien une figure du parti, qui dit redouter "dix ans de traversée du désert".

Marine Le Pen, elle, était en meeting ce week-end à Chateauroux, dans le centre de la France, et Benoît Hamon aux Antilles. D’après les Échos, la patronne du Front national poursuit son opération dans ce qu’on appelle "la France périphérique", cette France des petites et des moyennes villes, loin des grandes agglomérations, que le FN présente comme "abandonnées par les pouvoirs publics" et sacrifiées par la mondialisation, là où le parti obtient ses meilleurs scores. En visite en Guadeloupe, Benoît Hamon, aurait quant à lui et pour la première fois délivré un satisfecit "franc et massif" à François Hollande, selon le Parisien. "On peut saluer le bilan de Hollande sur les Outre-mer tout en souhaitant supprimer la Loi travail".

Le Parisien poursuit son exploration des thèmes de campagne. Ce matin: la question de la légalisation ou non du cannabis. La France, rappelle le journal, est le plus gros consommateur européen, le trafic prospère. Un double constat qui a amené les candidats à la présidentielle à prendre position pour ou contre sa prohibition. Pour : Benoît Hamon, justement, et Jean-Luc Mélenchon. Contre : Emmanuel Macron, François Fillon et Marine Le Pen, qui partagent donc sur ce point l’analyse d’Odile, 73 ans, habitante de la banlieue parisienne, également interrogée par le journal. "Légaliser ? Sûrement pas ! Les jeunes s’en donneraient à cœur joie. J’ai connu trop de parents dont les enfants étaient devenus des larves parce que qu’ils fumaient", témoigne cette grand-mère de deux petites filles.

D’autant que pour planer, il suffit parfois de lever la tête. Saviez-vous que la Voie lactée, cette galaxie remplie d’étoiles qui ressemble à des diamants, et dans laquelle nous habitons, file à une vitesse vertigineuse - près de 2,3 millions de km/heure, selon l’Obs. Et vers où courons-nous, me demanderez-vous ? Peut-être vers un point de l’univers baptisé le "Grand attracteur", derrière lequel se trouverait un superamas de galaxies situé à 600 millions d’années-lumière, le superamas de Shapley.

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