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La Chambre des communes a adopté le projet de loi autorisant le gouvernement à déclencher le divorce du Royaume-Uni avec l’UE. Lors du vote, les députés ont rejeté l'amendement visant à protéger les trois millions d'Européens vivant au Royaume-Uni.

Les députés britanniques ont voté, lundi 13 mars, le projet de loi autorisant le gouvernement à déclencher la sortie du Royaume-Uni de l’Union européenne (UE). Cette approbation en deuxième lecture renvoie le texte devant la Chambre des Lords qui doit l'approuver dans la soirée.

Lors du vote, les députés ont rejeté par 335 voix contre 287 le premier amendement des Lords visant à protéger les trois millions de citoyens européens vivant au Royaume-Uni. Ils ont fait de même pour l'autre amendement qui conférait le dernier mot au Parlement sur l'accord final avec Bruxelles, 331 votant contre tandis que 286 ont voté en sa faveur. 

Avec ce vote le déclenchement du Brexit n'a jamais été aussi proche et peut théoriquement avoir lieu dès ce mardi 14 mars. Mais l'annonce intervenue plus tôt de la Première ministre écossaise, Nicola Sturgeon, qu'Édimbourg allait demander un nouveau référendum d'indépendance  a conduit les services de Theresa May à revoir son calendrier. "C'est un contexte peu favorable et elle pourrait attendre la fin du mois, le lundi 27 mars, pour déclencher l'article 50 du Traité de Lisbonne", indique à France 24 Sophie Lossouarn, professeur à l'université Sorbonne Nouvelle.

Royaume-Uni : les députés autorisent le gouvernement à déclencher le Brexit

Un Brexit à 60 milliards d’euros ?

Une fois activé l'article 50 , les dirigeants des 27 autres États membres pourraient se réunir le 6 avril pour un sommet visant à définir des "lignes directrices" des négociations à venir. Les Européens chercheront à faire corps, face à des Britanniques susceptibles d'exploiter les divisions au sein du bloc.

Parmi les sujets brûlants figurera notamment la facture de la sortie de l'UE : Bruxelles pourrait exiger des Britanniques jusqu'à 60 milliards d'euros, un montant correspondant aux engagements déjà pris par Londres en termes de contribution au budget européen.

Le sort des Européens installés outre-Manche devra aussi être tranché : Theresa May refuse pour l'heure de garantir leurs droits avant d'avoir obtenu des assurances similaires pour les 1,2 million de Britanniques vivant dans l'UE. Les négociations sont censées durer deux ans. Elles démarreront au moment même où l'UE célébrera le 60e anniversaire du Traité de Rome, censé marquer une nouvelle étape dans la construction européenne.

Avec AFP