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Le stockage des données sur ADN est une technique super efficace mais encore onéreuse

Selon une étude de Science, un nouvelle technique de codage a été découverte. Elle permettrait d'encoder plus efficacement des données numériques sur une structure d'ADN synthétique.

C'est dans notre ADN que se situe tout le code qui programme le fonctionnement de notre corps humain. Et si on l'utilisait pour encoder des vidéos et des systèmes d'exploitation ?

En 2012 déjà, des chercheurs de Harvard avaient réussi à stocker un livre de 50 000 mots. La même année, l'Institut européen de bioinformatique était parvenu à stocker des sonnets de Shakespeare ainsi qu'un extrait sonore du discours "I have a dream" sur une portion d'ADN.

Il faut dire que notre ADN peut stocker jusqu'à 200 pétaoctets (soit 200 000 000 000 000 000 octets ou environ 200 000 ordinateurs portables) en un seul gramme, comme nous l'apprend une étude de Science

Un stockage 60 % plus efficace

Selon cette dernière recherche, une nouvelle technique de codage a été découverte et elle permettrait de rendre le stockage 60 % plus efficace, explique le co-auteur Yaniv Erlich, professeur d'informatique à l'Université de Columbia.

Le chercheur explique qu'une fois le codage choisi et la portion d'ADN déterminée, la suite est beaucoup plus simple : une entreprise peut facilement se charger de créer l'ADN synthétique en question. Le recours est tentant lorsque l'on sait que le cloud et ses data centers sont encore largement perfectibles, notamment en ce qui concerne la consommation d'énergie et la sécurité.

De nos jours, on peut donc imiter la structure naturelle de l'ADN, qui est composé de paires de bases azotées. En synthétisant cette molécule, on peut encoder des données numériques facilement décodables par un ordinateur. Le principal défi à venir sera de rendre le séquençage de l'ADN moins onéreux. Si on y parvient, la solution de stockage deviendra intéressante et les grandes entreprises pourront songer à l'adopter.

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