
Le Comité international de la Croix-Rouge a annoncé vendredi que sept patients admis dans un hôpital proche de Mossoul présentaient des symptômes cohérents avec une exposition à des armes chimiques. Un journaliste de France 24 s'est rendu sur place.
Cinq enfants et deux femmes pris en charge dans un hôpital d'Erbil, près de Mossoul, dans le nord de l'Irak, présentent des symptômes d'une exposition à un produit chimique toxique, rapporte vendredi 3 mars le Comité international de la Croix-Rouge (CICR).
Le CICR dit condamner "avec la plus grande fermeté l'utilisation d'armes chimiques dans le cadre des combats qui se déroulent autour de Mossoul", dont la partie occidentale est toujours aux mains des jihadistes de l'organisation État islamique.
"Ce que dit la Croix-Rouge ici, c'est que tous les symptômes que présentent les patients admis à l'hôpital d'Erbil correspondent à l'utilisation d'armes chimiques, explique Matthieu Mabin, envoyé spécial de France 24 dans l'hôpital concerné. Cette première attaque est un signal qui est pris extrêmement au sérieux ici."
Ampoules, irritations, vomissements
Les patients admis ces deux derniers jours à l'hôpital Rozhawa d'Erbil présentaient des ampoules ainsi que des irritations au niveau des yeux et de la peau. Ils souffraient aussi de vomissements et d'accès de toux.

Après avoir conquis la partie orientale de la ville, les forces gouvernementales irakiennes et leurs alliés sous commandement américain ont lancé le 19 février l'offensive contre Mossoul-Ouest. Le CICR dit ignorer pour le moment quel camp fait usage d'armes chimiques et rappelle que leur utilisation est strictement interdite par le droit international humanitaire.
Les équipes du CICR présentes dans les hôpitaux de la région de Mossoul ont dispensé au personnel local des formations sur la décontamination et la prise en charge des cas d'exposition à des produits chimiques. Des kits médicaux ont été distribués.
Avec Reuters