
Les forces du régime de Damas ont repris jeudi, selon Moscou et l'armée syrienne, la ville historique de Palmyre aux jihadistes de l'EI. Cette perte constitue un nouveau revers militaire pour le groupe terroriste, en difficulté à Mossoul et Raqqa.
Palmyre change une nouvelle fois de mains. Les forces du régime de Damas ont repris jeudi 2 mars, selon Moscou et les troupes syriennes, la cité antique aux jihadistes du groupe État islamique (EI).
Cette oasis située dans le centre de la Syrie avait été conquise en mai 2015 par l'EI, reprise par le régime en mars 2016 avant de retomber dans les mains des jihadistes en décembre.
Le ministre russe de la Défense, Sergueï Choïgou, a informé le président Vladimir Poutine que les forces syriennes avaient achevé l'opération visant à reprendre Palmyre.
L'armée syrienne a, dans un communiqué, confirmé la reprise de la ville. "En coordination avec les forces alliées, l'armée syrienne a regagné le contrôle de Palmyre et ses environs après une série de succès militaires avec l'appui de l'aviation syrienne et russe".
"L'EI s'est totalement retiré de Palmyre", a également indiqué l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH). "Mais l'armée syrienne est toujours en train de déminer les banlieues et ne s'est pas encore installée dans l'ensemble de la ville", a affirmé Rami Abdel Rahmane, le directeur de l'OSDH.
L'EI perd plusieurs places fortes
Appuyées par les frappes de l'armée russe qui soutient activement le régime depuis septembre 2015, les forces syriennes avaient pénétré mercredi dans la ville.
Depuis 2015, les jihadistes ont détruit les plus beaux temples de cette cité vieille de plus de 2 000 ans et inscrite par l'Unesco au patrimoine mondial de l'humanité.
La perte de Palmyre s'ajoute à celle de plusieurs places fortes des jihadistes sur les territoires qu'ils avaient conquis à partir de 2014 en Irak et en Syrie. Ils se retrouvent en grande difficulté à Mossoul et à Raqqa, leur fief dans les deux pays.
Dans le nord de la Syrie, la situation continue de se complexifier une semaine après la prise de la ville d'Al-Bab, bastion de l'EI, par les troupes turques et leurs alliés rebelles syriens.
Avec AFP