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RéessayerLe ministre israélien des Finances, Bezalel Smotrich, a approuvé dans la nuit de mercredi 13 au jeudi 14 août les plans d'une colonie qui séparerait Jérusalem-Est de la Cisjordanie occupée.
Il n'a pas été possible de savoir immédiatement si le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu soutenait ce plan visant à relancer le projet E1, gelé depuis longtemps.
Ce plan, selon les Palestiniens et les puissances mondiales, couperait la Cisjordanie en deux et susciterait probablement l'ire de la communauté internationale.
"Ceux qui veulent aujourd'hui reconnaître un État palestinien recevront une réponse de notre part sur le terrain.(...) Par des faits concrets : des maisons, des quartiers, des routes et des familles juives qui construisent leur vie", a déclaré Bezalel Smotrich. "En ce jour important, j'appelle le Premier ministre Benjamin Netanyahu à appliquer la souveraineté israélienne en Judée-Samarie, à abandonner définitivement l'idée d'une partition du pays et à faire en sorte que d'ici septembre, les dirigeants hypocrites européens n'aient plus rien à reconnaître", a-t-il ajouté.
"Si vous reconnaissez un État palestinien en septembre, notre réponse sera l'application de la souveraineté israélienne sur toutes les parties de Judée-Samarie. Ainsi, vous n'aurez tout simplement plus rien à imaginer", a-t-il menacé.
Il s'exprimait lors d'un événement organisé localement, dans la colonie de Maalé Adoumim, à l'est de Jérusalem, pour faire le point sur l'avancée du projet.
Le ministère des Affaires étrangères de l'Autorité palestinienne a "condamné fermement" ce projet et "appelé à une intervention internationale et des sanctions pour arrêter leur mise en œuvre". "La construction coloniale dans la zone E1 est une continuation des plans d'occupation visant à anéantir toute possibilité de réaliser l'État palestinien sur son territoire", a dénoncé l'Autorité palestinienne.
"Nous sommes au bord du gouffre"
Israël avait gelé les plans de construction depuis 2012 en raison des objections des États-Unis, des alliés européens et d'autres puissances mondiales qui considéraient le projet comme une menace pour tout futur accord de paix avec les Palestiniens. Benjamin Netanyahu et le gouvernement dans son ensemble n'ont fait aucune déclaration dans l'immédiat.
Le projet E1 relierait la colonie de Maale Adumim, en Cisjordanie, à Jérusalem. La plupart des membres de la communauté internationale considèrent les colonies israéliennes en Cisjordanie et l'occupation militaire de la région depuis 1967 comme illégales.
L'ONG israélienne anti-colonisation La Paix maintenant, qui suit l'activité des colonies en Cisjordanie, a déclaré que le ministère israélien du Logement avait approuvé la construction de 3 300 logements à Maale Adumim.
"Le plan E1 est fatal pour l'avenir d'Israël et pour toute chance de parvenir à une solution pacifique à deux États. Nous sommes au bord du gouffre, et le gouvernement nous y précipite à toute vitesse", a déclaré Peace Now dans un communiqué.
Le groupe a déclaré qu'il restait encore des étapes à franchir avant la construction, notamment l'approbation du Haut Conseil de planification israélien. Mais si tout se passe comme prévu, les travaux d'infrastructure pourraient commencer dans quelques mois et la construction des logements dans environ un an, a-t-il ajouté.
En juin, la Grande-Bretagne, le Canada, l'Australie et la Nouvelle-Zélande ont imposé des sanctions à Bezalel Smotrich et à un autre ministre d'extrême droite, les accusant tous deux d'inciter de manière répétée à la violence contre les Palestiniens en Cisjordanie.
La Grande-Bretagne et d'autres États ont déclaré qu'Israël devait cesser d'étendre ses colonies en Cisjordanie.
Au cours des 22 derniers mois, en parallèle de la guerre à Gaza, les groupes de défense des droits humains ont déclaré que les attaques des colons et l'expansion des colonies en Cisjordanie avaient fortement augmenté.
Avec AFP