
L’armée turque et ses alliés rebelles syriens ont été visés vendredi par un attentat-suicide qui a fait au moins 51 morts. Al-Bab, fief du groupe État islamique (EI) dans le nord de la Syrie, avait été prise la veille par les rebelles syriens.
Au lendemain de leur prise d'Al-Bab, fief du groupe État islamique (EI) dans le nord de la Syrie, l'armée turque et ses alliés rebelles syriens ont été visés vendredi 24 février par un attentat-suicide qui a fait au moins 51 morts.
L'attentat a été revendiqué dans la journée par le groupe ultraradical dans un communiqué sur internet.
Peu après, deux soldats turcs ont également été tués et plusieurs blessés dans une autre attaque-suicide dans la ville-même, tombée jeudi aux mains des forces turques et des insurgés syriens après plus de deux mois d'offensive.
Un officier rebelle a aussitôt accusé l'EI qui, selon lui, a agi par "vengeance" après avoir perdu la dernière grande ville qu'il contrôlait dans la province septentrionale d'Alep.
Les rebelles syriens et l'armée turque poursuivaient vendredi leurs opérations de ratissage pour sécuriser cette ville qui comptait environ 100 000 habitants avant le début de la guerre en 2011.
"Leurs kamikazes ont commencé à prendre leur revanche"
Le kamikaze a tué au moins 51 personnes — 34 civils et 17 rebelles, en faisant exploser sa voiture piégée dans une localité située à moins de dix kilomètres au nord-est d'Al-Bab, selon l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH).
Le bilan n'a cessé de s'alourdir depuis le matin, des dizaines de personnes succombant à leurs blessures, d'après l'Observatoire.
Pour Abou Jaafar, commandant du groupe rebelle Liwa al-Moutassem, l'identité des auteurs ne fait aucun doute : "Ce sont les 'chiens' (du chef de l'EI Abou Bakr) al-Bagdadi qui ne peuvent pas supporter leur immense défaite et leurs kamikazes ont commencé à prendre leur revanche", a-t-il dit à l'AFP. "Des cellules dormantes de l'EI ont eu vent de cette information et ont préparé la voiture piégée", estime-t-il.
Avec AFP