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La Grèce a accepté des concessions, lundi, pour sortir de l'impasse avec ses créanciers, zone euro et FMI, sur son plan de sauvetage, avant une série d'élections cruciales au sein de l'UE qui risquent de compliquer tout compromis.
La Grèce s’apprête-t-elle à sortir de l’impasse avec ses créanciers ? À l'issue d'une réunion des ministres des Finances de la zone euro à Bruxelles, lundi 20 février, Athènes a accepté de prendre des mesures qui permettront de remplir les objectifs budgétaires fixés par la zone euro et le Fonds monétaire international (FMI). Ces concessions devraient lui permettre d'avancer sur son plan de sauvetage.
Les chefs de mission (représentant les créanciers de la Grèce) vont ainsi pouvoir retourner à Athènes pour finaliser les détails d'un accord. Ils "vont travailler avec les autorités grecques sur un paquet supplémentaire de réformes structurelles du système fiscal, du système des retraites et de la régulation du marché du travail", a expliqué le président de l'eurogroupe, le néérlandais Jeroen Dijsselbloem, après une réunion des ministres des Finances de la zone euro à Bruxelles.
"Un pas important a été franchi"
Selon une source gouvernementale grecque, les nouvelles mesures seront votées "d'ici la mi-mars". "Il est probable qu'il s'agira d'une baisse du seuil d'exonération fiscale et de mesures sur les retraites (...), les deux points sur lesquels le FMI insiste", a précisé cette source. Le commissaire européen aux Affaires économiques, Pierre Moscovici, estime qu'"un pas important a été franchi vers une conclusion de la 'seconde revue'", sorte de point d'étape du plan d'aide à la Grèce, qui doit déboucher sur un accord définitif permettant le déboursement d'une nouvelle tranche du prêt de 86 milliards d'euros, consenti à l'été 2015, dans le cadre du troisième plan d'aide.
Tout en saluant les concessions faites par la Grèce, le FMI a quelque peu tempéré l'enthousiasme général, en prévenant que "davantage de progrès" restait nécessaire. Il est encore "trop tôt pour spéculer" sur un accord durant cette mission, a averti l’institution. Depuis des mois, les négociations entre la Grèce et ses bailleurs de fonds piétinent, alors que des élections prévues en mars aux Pays-Bas puis d'avril à juin en France et enfin en septembre en Allemagne, sont susceptibles de freiner toute prise de décision. Théoriquement, la Grèce a de la marge jusqu'à juillet, mais pas au-delà car elle doit alors honorer des créances de plus de sept milliards d'euros.
Avec AFP