![Attentat à Québec : les Canadiens rendent hommage aux victimes Attentat à Québec : les Canadiens rendent hommage aux victimes](/data/posts/2022/07/22/1658466588_Attentat-a-Quebec-les-Canadiens-rendent-hommage-aux-victimes.jpg)
Avec une image d'union nationale et de multiculturalisme autour du Premier ministre canadien Justin Trudeau, les funérailles de trois victimes du tueur de la mosquée de Québec ont eu lieu jeudi 2 février à Montréal.
Quatre jours après l’attentat de Québec dans une mosquée de la ville, des milliers de Canadiens et leur Premier ministre Justin Trudeau ont assisté jeudi 2 février aux funérailles de trois des six personnes abattues dans la mosquée de Québec. Vendredi, une seconde cérémonie est prévue pour les autres victimes.
"C'est tout un pays qui a été ébranlé par cette attaque brutale et haineuse, mais dans ces moments sombres notre pays s'est uni et s'est montré solidaire", a déclaré Justin Trudeau devant une foule recuillie et soudée par la tragédie où Québécois de souche côtoyaient Canadiens d'adoption, toutes confessions confondues, musulmans, chrétiens, juifs. Les corps de ces trois Canadiens binationaux doivent à présent être rapatriés en Algérie et en Tunisie, leurs pays de naissance.
L'Algérien Khaled Belkacemi, 60 ans, père de deux enfants, était professeur à la faculté des sciences de l'agriculture de l'université Laval à Québec. Père de trois fillettes âgées de 10 ans, 8 ans et 15 mois, Abdelkrim Hassane, 41 ans, Algérien lui aussi, travaillait pour le gouvernement du Québec comme programmateur informatique. Il était arrivé au Canada en 2010. Boubaker Thabti, 44 ans, était employé par une société agro-alimentaire et résidait au Québec depuis 2011. Il était originaire du sud de la Tunisie et était père de deux enfants de 11 et 3 ans.
Cérémonie funéraire: les victimes de la tuerie de la mosquée de Ste-Foy saluées par le public (@Ameli9) #JDQ https://t.co/ZJoU5DkTpH pic.twitter.com/U9JSEmIJep
— Le Journal de Québec (@JdeQuebec) 2 février 2017Une déflagration culturelle pour le Canada
Le drame est survenu dimanche à la mosquée de Québec. Un étudiant canadien de 27 ans, proche de l'extrême droite, a fait feu dans le dos de la cinquantaine de fidèles présents pour pour la prière du soir. Six personnes ont été tuées et huit blessées par les balles du tireur, qui s'est rendu sans résistance à la police une heure après.
Pour le Canada, cette tragédie est comme une déflagration culturelle. Honorée et défendue avec fierté, la charte des libertés masque mal les fractures d'une société où des mouvements racistes n'ont plus peur d'apparaître au grand jour dans la province francophone québécoise.
La seconde cérémonie funéraire est prévue vendredi à Québec pour les trois autres victimes, dont deux Canado-guinéens, Mamadou Tanou Barry, 42 ans, et Ibrahima Barry, 39 ans. La sixième victime vivait depuis 30 ans au Québec. Azzeddine Soufiane, d'origine marocaine et âgé de 57 ans, tenait une épicerie-boucherie à deux pas de la mosquée Sainte-Foy.
Avec AFP