À la veille de l'arrivée de Barack Obama en Russie, le président russe affirme que Washington doit revoir son projet de bouclier anti-missiles en Europe avant d'envisager un accord sur la réduction de leur arsenal nucléaire respectif.
AFP - Le président russe Dmitri Medvedev estime dans une interview diffusée dimanche que les Etats-Unis doivent faire des concessions sur leur projet de bouclier antimissiles en Europe pour parvenir à un accord sur la réduction des arsenaux stratégiques.
Le président américain Barack Obama est attendu lundi à Moscou pour sa première visite officielle en Russie, consacrée à discuter d'un accord remplaçant le traité START I de 1991 qui arrive à expiration le 5 décembre.
La Russie estime qu'un nouveau traité START est possible mais elle en conditionne la conclusion à un accord sur la question du bouclier antimissiles que Washington envisage de déployer en Europe.
Moscou estime que ce bouclier constitue une menace pour sa sécurité nationale.
"Nous estimons que les deux questions sont liées", déclare Medvedev dans un entretien accordé à la presse italienne et diffusée sur la télévision publique russe dimanche.
Medvedev précise que l'administration Obama est prête à discuter de cette question du bouclier, mais qu'un compromis doit être trouvé avant que l'on puisse progresser sur le dossier START.
Washington déclare ne pas avoir encore pris de décision définitive sur ce problème du bouclier antimissiles.
"Il suffit de faire preuve de retenue et de montrer sa volonté à trouver un compromis. Nous pourrons nous accorder sur un nouvel accord START et dans le même temps, nous pourrons nous accorder pour savoir comment nous avançons sur le bouclier antimissiles", déclare Medvedev.