Les joueurs de l'équipe de France de handball ont dominé la Suède mardi soir au stade Pierre-Mauroy de Villeneuve-d'Ascq (33-30), se qualifiant ainsi pour les demi-finales où ils rencontreront soit la Slovénie soit le Qatar.
Grâce à l'apport de leur banc, les handballeurs français ont maté la rébellion de la Suède (33-30) mardi 24 janvier, un sérieux obstacle, pour rallier les demi-finales de "leur" Mondial au terme d'un match ébouriffant d'intensité, mardi 24 janvier au stade Pierre-Mauroy de Villeneuve-d'Ascq.
En franchissant l'écueil nordique, les Bleus ont désormais une belle opportunité de conquérir un sixième titre planétaire. Car l'adversité ne paraît pas insurmontable, après les éliminations précoces du Danemark, champion olympique en titre, et de l'Allemagne, reine d'Europe, dès les huitièmes de finale.
Prochaine étape : jeudi (20 h 45) à Paris, contre la Slovénie ou le Qatar, deux équipes à leur portée. En cas de finale, le niveau pourrait monter d'un cran avec très certainement l'Espagne ou la Croatie, outsiders opposés dans la soirée (20 h 45 locale).
Gérard, Mahé et Remili, héros de la soirée
Ce duel contre la Suède, ex-grande nation en plein renouveau, était tout sauf une formalité. Il y avait même un réel danger mais les Bleus l'ont effacé grâce au travail de leurs habituels remplaçants.
Les héros de la soirée se nomment Vincent Gérard, décisif au relais d'un Thierry Omeyer transparent, Kentin Mahé, impeccable sur penalty, ou le gaucher Nedim Remili, dont les missiles ont fait du bien dans le "money time".
Après des années difficiles et le fiasco des Jeux de Rio l'été dernier (avant-dernière place), la Suède semblait retrouver du poil de la bête. Et ce grâce à un jeune sélectionneur étranger — l'Islandais Kristjan Andresson (35 ans) — et une jeune génération talentueuse (24 ans de moyenne d'âge, 28 côté français) incarnée par le stratège Jim Gottfridsson (7 buts), que les Bleus ont eu bien du mal à contenir.
Le partenaire de Mahé à Flensburg a été bien épaulé par Lukas Nilsson dont les cinq buts ont pesé lourd en première période.
Un match serré
Devant les quelque 28 000 spectateurs du stade de foot du Losc, une somptueuse entame de Ludovic Fabregas (4/4 en 12 minutes), a permis aux Bleus de faire la course en tête (8-6). Mais les Suédois, portés par Lukas Nilsson, restaient tout proches.
Les Bleus ont eu plusieurs occasions de mener de trois longueurs mais Nikola Karabatic, notamment, a manqué le but vide depuis sa moitié de terrain. Les Français n'ont pas été aidés par Omeyer (deux arrêts sur... 15 tirs !), remplacé par l'efficace Gérard.
Le gardien scandinave Mikael Appelgren a excellé (50 % d'arrêts) devant des Bleus qui ont peiné à l'image de Timothey Nguessan, en difficulté (2/5 aux tirs) depuis le début du Mondial.
Clapping
Une perte de balle de ce dernier a permis aux Suédois de prendre deux longueurs d'avance (14-16). Il fallait un sauvetage de Narcisse pour éviter un écart plus conséquent.
Mais en début de seconde période, les Français ont acceléré et se sont interposés plusieurs fois. Mahé a offert l'égalisation (18-18) et c'est Karabatic, au terme d'une chevauchée fantastique, qui a fait enfler le score (22-19).
Valentin Porte a eu une balle de +4 mais Appelgren a veillé et remis à flot ses partenaires, qui ont repris l'avantage sur une contre-attaque conclue par Gottfridsson (24-25).
Mais trois missiles de Nedim Remili, en six minutes, ont fait de nouveau basculer le match (28-26). En fin de partie, la Suède s'est crispée au fur et à mesure que le son montait dans les tribunes. Le rideau défensif français a fait le reste. Les Bleus ont pu fêter leur victoire et se lancer dans un "clapping" avec le public.
Avec AFP