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Au menu de cette revue de presse française, mardi 27 décembre, la baisse du chômage pour le mois de novembre, pour le troisième mois consécutif.

Presque 32 000 chômeurs en moins pour le mois de novembre, trois mois de baisse d’affilée - "c’est comme un joli cadeau de Noël déposé au pied du sapin de l’Élysée", commente le Parisien, qui rappelle que cette baisse trimestrielle est la plus forte depuis 2001. De bons chiffres qui doivent toutefois être relativisés, selon le quotidien, qui cite la hausse du taux de chômage des seniors, des salariés qui ne travaillent que quelques heures par mois, et surtout, le plan de formation de 500 000 chômeurs, qui pourraient de nouveau grossir les statistiques, une fois leur formation terminée. Si Les Échos évoquent une "inversion de la courbe du chômage" inédite depuis 2008, due à la reprise de l’activité, aux baisses des charges des entreprises, de l’aide à l’embauche dans les PME, et aux emplois aidé, le journal parle d’une "politique de l’offre" qui doit encore être "complétée et amplifiée", critiquant le gouvernement "pour avoir multiplié les actions de court terme" afin d’"afficher de meilleures statistiques à l’approche de l’échéance présidentielle". "Le principal défi de la prochaine législature restera donc bien la lutte contre le chômage", prévient Les Échos, qui invite la France à se rapprocher "enfin des standards allemand, anglais ou américain". Le Figaro estime que "tout reste à faire". "Sans être trouble-fête, rangeons guirlandes et cotillons, car ce reflux est bien tardif", écrit le journal, qui juge que l’amélioration en cours est "largement artificielle", et que "la bataille contre le fléau du chômage n'est pas gagnée". Alors, que faire ? "Tourner la page des mini-lois et des fausses promesses, en engageant de réelles réformes pour flexibiliser le droit du travail, baisser massivement la dépense publique, les charges et les impôts", conseille le Figaro. Une recommandation identique à celle de l’Opinion, qui annonce que "la voie est toute tracée pour 2017 : réaffirmer et amplifier la politique de l’offre qui porte ses premiers fruits, et oser enfin une vraie réforme du droit du travail".

Accusé par l’opposition d’avoir trop timidement esquissé ce chantier, François Hollande aurait fait part de sa satisfaction, d’après Libération, qui raconte que le président n’a pas exprimé le regret d’avoir renoncé à se représenter l’année prochaine, promettant que les socialistes «n’(ont) pas dit (leur) dernier mot». La primaire du aura lieu les 22 et 29 janvier prochain, mais alors que la primaire de 2011 avait mobilisé près de 2,5 millions de votants, Slate relève que celle à venir «semble n’intéresser personne» - un désintérêt que le site attribue au "vide d’un parti qui ressemble aujourd’hui à un astre mort", un parti "en pleine crise programmatique et englué dans des divisions personnelles". "La gauche, aujourd’hui, ne sait plus à qui elle parle", contrairement à la droite, cingle Slate, qui explique que si des millions d'électeurs se sont rendus aux urnes pour choisir son candidat, "c'est avant tout parce qu'on a présenté cette primaire comme le premier tour de la présidentielle et comme un tremplin vers une victoire face à Marine Le Pen en mai 2017. Au-delà du débat d'experts-comptables qui a eu lieu à la télévision, la droite se soumettait pour la première fois à un exercice qui l'a obligée à se demander qui elle était, à qui elle s'adressait".

Celui qui porte ses couleurs, François Fillon, annonce une offensive pour le mois prochain, selon le Figaro. Le journal assure que son projet parvient à "fédérer à la fois les anciens sarkozystes, les juppéistes et les lemairistes", ses anciens rivaux… même si certains d’entre eux ont pu dénoncer une "purge méthodique" dont ils seraient l’objet. Cela suffira-t-il à faire battre Marine Le Pen ? La patronne du Front national dominerait toujours la concurrence, selon un sondage cité par l’Opinion, qui indique que Marine Le Pen devance François Fillon, mais aussi Emmanuel Macron et Jean-Luc Mélenchon, dans le Top 50 des personnalités politiques préférées des Français. Une popularité que le journal attribue à sa stratégie de dédiabolisation.

Alors que la présidente du FN a salué la victoire, aux États-Unis, de Donald Trump, l’élection de ce dernier pourrait jouer en sa défaveur, Le Monde fait état d’un nombre "record" d’inscriptions sur les listes électorales à Paris entre le mois de mars et la mi-décembre, un peu plus de 100 000 personnes supplémentaires, selon la mairie, qui affirme qu’un "effet Donald Trump" aurait été observé, avec un nombre de demandes d’inscriptions électroniques six fois plus élevé qu’en temps normal entre le 9 et le 11 novembre - juste après sa victoire, donc.

Donald Trump, dont l’arrivée à la Maison Blanche est très attendue par le Premier ministre israélien. Benyamin Nétanyahou espère que le futur président infléchira la politique américaine à l’égard de l’État hébreu, dont le conseil de sécurité de l’ONU a condamné la politique de colonisation dans les Territoires palestiniens. Alors que Le Monde évoque "la condamnation internationale" de colonies qui n’ont cessé de s’étendre, au point d’accueillir à l’heure actuelle près de 590 000 personnes en Cisjordanie et à Jerusalem-Est, L’Opinion rappelle que 2017 constitue un moment "historique" pour Israël, qui entre dans une année de commémorations des grandes dates du sionisme, notamment le 100e anniversaire de la déclaration Balfour sur la création d’un État juif. L’Opinion qui montre, via le dessinateur Kak, Donald Trump demandant à Benyamin Nétanyahou d’attendre encore un peu : "Patience, Bibi, je vais t’arranger ça, l’immobilier, ça me connaît". "Trump, viens vite, il y a un problème", lance le Premier ministre israélien dans le dessin de Willem pour Libération, après son arrestation par le gendarme onusien.