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En France, l'excision clandestine fait encore des ravages

En France, près de 60 000 femmes ont subi une excision. Si cette mutilation génitale, pratiquée en Afrique au nom des traditions, est illégale dans l'Hexagone, de nombreuses jeunes filles subissent encore cette pratique clandestine.

L'Europe compte près de 7 millions de femmes excisées. En France, elles sont au moins 60 000 adultes et plusieurs milliers de mineurs en voie de l'être.

Le procès très médiatisé de Mama Graou en 2001, exciseuse d’origine malienne repentie après avoir été condamnée à huit ans de prison, a permis de ralentir cette pratique sur le territoire français. Mais pas de l'éradiquer.

Malgré la répression, chaque année environ 25 000 fillettes risquent l'excision en France. Si tous les enfants subissent des contrôles médicaux obligatoires jusqu'à l'âge de 6 ans, il est par la suite impossible de vérifier leur intégrité physique. Une fois ce délai dépassé, les jeunes filles sont donc excisées de force lors de séjours dans leurs pays d'origine.

Alors que de nombreuses associations accomplissent un travail de sensibilisation, Pierre Foldès, chirurgien et urologue, s’est donné pour objectif soulager définitivement ce traumatisme autant physique que moral.  Il y a vingt-cinq ans, il a inventé une méthode chirurgicale qui permet de réparer les dégâts causés par l'excision.