Alors que les appels à un cessez-le-feu à Alep se multiplient, le président syrien poursuit son offensive contre ce qui reste des quartiers rebelles. Il estime que la victoire dans cette ville sera une étape cruciale pour la fin du conflit en Syrie.
Pas de trêve à Alep pour Bachar al-Assad. Ignorant les appels répétés de la communauté internationale, dont ceux de six pays comprenant la France, à cessez-le-feu dans la grande ville du nord de la Syrie, il a estimé qu'une victoire à Alep sera une étape cruciale pour la fin de la guerre en Syrie. Le président syrien s'exprimait dans un entretien au journal syrien Al-Watan à paraître jeudi.
Acculés dans les derniers secteurs qu'ils contrôlent dans la partie orientale d'Alep , après la prise hautement symbolique de la vieille ville, les rebelles syriens ont appelé, mercredi 7 décembre, à un cessez-le-feu immédiat de cinq jours et à l'évacuation des civils, piégés sous un déluge de feu depuis le début d'une offensive dévastatrice lancée le 15 novembre par le régime et son allié russe.
Appuyés par une couverture aérienne intense (largages de barils d'explosifs, tirs d'obus ininterrompus), les soldats ont acculé les rebelles dans les derniers secteurs Sud, et contrôlent désormais plus de 80 % des quartiers rebelles de la partie est.
Le patron de l'ONU, Ban Ki-moon, jugeant "déchirante" la situation des civils à Alep, a également réclamé un cessez-le-feu.
L'intensité des combats a accéléré l'exode de la population : 80 000 personnes ont fui Alep-Est depuis le 15 novembre, alors que 250 000 habitants y résidaient auparavant.
Alep est le principal front du conflit, qui a fait depuis mars 2011 plus de 300 000 morts et poussé à la fuite plus de la moitié de la population.
Avec AFP