La police britannique a annoncé jeudi avoir enregistré le signalement de quelque 350 victimes présumées d'actes de pédophilie, dans le cadre d'une enquête menée sur des abus sexuels perpétrés dans le milieu du football anglais.
En quelques jours, le scandale de pédophilie qui frappe le football anglais a pris une ampleur gigantesque. Quelque 350 victimes présumées se sont signalées auprès des autorités, a annoncé la police, jeudi 1er décembre.
"Nous travaillons [...] avec la Fédération anglaise de football (FA) pour nous assurer que la réponse à ce nombre important et croissant de victimes [...] est coordonnée de manière efficace", a déclaré Simon Bailey, un responsable de la police britannique, précisant que le chiffre de 350 victimes était "indicatif".
Ce chiffre agrège les victimes ayant contacté la police directement et celles passées par la hotline d'assistance téléphonique mise en place par une organisation de protection des mineurs, la Société nationale pour la prévention de la cruauté contre les enfants (NSPCC). Lancée le 23 novembre, cette ligne a reçu 860 appels, a révélé jeudi la NSPCC.
"Nous continuons à encourager ceux qui ont été victimes d'agressions sexuelles quand ils étaient enfants à le dire, peu importe le temps passé depuis les faits", a continué M. Bailey.
Plusieurs enquêtes ouvertes par la police dans tout le Royaume-Uni
Depuis les révélations d'Andy Woodward – ancien joueur du petit club de Crewe Alexandra, aujourd'hui âgé de 43 ans, qui a confié son calvaire dans The Guardian mi-novembre –, plus de vingt joueurs, dont plusieurs anciens internationaux anglais et nord-irlandais, ont pris la parole publiquement pour raconter qu'ils avaient été agressés sexuellement par un entraîneur ou un recruteur lorsqu'ils étaient enfants.
Plusieurs enquêtes ont été ouvertes par la police, notamment à Londres, et dans les régions de Manchester, Cambridge, Birmingham, Liverpool, Newcastle, en Écosse et dans les Galles du Nord.
La FA, qui a commandé une enquête sur son rôle, et les clubs anglais, sont accusés d'avoir fermé les yeux – voire couvert – pendant des décennies des actes de pédophilie.
Avec AFP