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JO-2024 : l'élection de Trump ouvre-t-elle un boulevard à Paris ?

Redoutée en coulisses par le comité d'organisation de Los Angeles-2024, l'élection de Donald Trump à la Maison Blanche pourrait affaiblir la candidature de la Cité des Anges à l'organisation des Jeux. Au point de mettre Paris sur la voie royale ?

Paris-2024 va-t-il tirer profit de l’élection de Donald Trump à la présidence des États-Unis ? L’hypothèse, avancée en fin de semaine dernière par le quotidien américain USA Today, n’a jamais semblée aussi crédible. La capitale française, concurrent le plus sérieux à Los Angeles dans la course à l’organisation de l’édition 2024 des Jeux olympiques, pourrait bénéficier du dénouement de l’élection présidentielle américaine, qui a vu le candidat républicain remporter le scrutin devant la démocrate Hillary Clinton, mardi 8 novembre.

Le journal américain s’appuie notamment sur les témoignages de quatre personnes directement impliquées dans la candidature de la métropole californienne. Selon eux, plusieurs membres du CIO auraient déjà fait part de leur inquiétude aux porteurs du projet olympique. Des femmes, mais aussi des représentants de pays musulmans et latino-américains, cibles régulières du nouveau président américain lors de la campagne.

Et selon l’un des responsables interrogés alors, l’élection de Trump serait considérée comme un "séisme de 8,5 à 9 points sur l’échelle des catastrophes de la candidature américaine". Des confessions qui font écho aux inquiétudes formulées trois mois plus tôt par Eric Garcetti, le maire de Los Angeles, lors d’un entretien à Associated Press. "Je pense que beaucoup de membres du CIO pourraient se dire : ‘Attendez une seconde : pourrons-nous aller dans un pays où l’on entend des propos qui nous offensent ?’", avait-il alors déclaré.

Paris à l’épreuve de la présidentielle française

La semaine passée, USA Today affirmait qu’en cas d’élection de Trump, le comité d’organisation de Los Angeles-2024 pourrait du coup envisager de couper les ponts avec la Maison Blanche et présenter une candidature "californienne" plus qu’"américaine".

Mais pour l’heure, rien de tel. D’autant que, principe de précaution oblige, les responsables du comité d’organisation ont tout fait ces derniers mois pour dissocier l’avenir de Los Angeles-2024 du résultat de la présidentielle. Ainsi, dans un entretien accordé en avril 2016 au média FrancsJeux, le patron de la candidature américaine Casey Wasserman rappelait notamment que "le sujet des Jeux n’a pas été abordé pendant la campagne".

Difficile de concevoir toutefois que Los Angeles ne pâtisse pas de la truculence du nouveau président américain et des multiples polémiques qui ont émaillé la campagne. Et loin du contexte compliqué aux États-Unis, Paris et Budapest – la troisième ville en lice pour 2024 – continuent de soigner leur projet, à l’image de la capitale française, qui a présenté mardi son projet de village olympique.

Mais la route est encore longue jusqu’à la décision du CIO, qui révèlera le nom de la ville-hôte le 13 septembre 2017 lors de la 130e session du Comité à Lima, au Pérou. Et la candidature parisienne pourrait elle aussi être bousculée par les résultats de l’élection présidentielle… française cette fois.