logo

Vidéos d'otages israéliens à Gaza : Emmanuel Macron dénonce "la cruauté abjecte" du Hamas
Le président français, Emmanuel Macron, et la cheffe de la diplomatie européenne, Kaja Kallas, ont dénoncé, dimanche ,la cruauté du Hamas, après la diffusion ces derniers jours par le mouvement islamiste de vidéos montrant deux otages israéliens décharnés.

Pour afficher ce contenu YouTube, il est nécessaire d'autoriser les cookies de mesure d'audience et de publicité.

Accepter Gérer mes choix

Une extension de votre navigateur semble bloquer le chargement du lecteur vidéo. Pour pouvoir regarder ce contenu, vous devez la désactiver ou la désinstaller.

Réessayer
Des manifestants réclament la libération immédiate des otages détenus à Gaza par le Hamas et la fin de la guerre, à Tel-Aviv, en Israël, le 2 août 2025. © Ammar Awad, Reuters
01:54

L'indignation est unanime. Emmanuel Macron a dénoncé, dimanche 3 août, "la cruauté abjecte" du Hamas, après la publication sur les réseaux sociaux par le groupe islamiste de vidéos de deux otages israéliens décharnés. "Une cruauté abjecte, une inhumanité sans limite : voilà ce qu’incarne le Hamas", a écrit le président français sur X, tandis que la cheffe de la diplomatie européenne Kaja Kallas a dénoncé des images "effroyables [qui] révèlent la barbarie du Hamas". 

De son côté, le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, s'est dit "consterné" par les dernières vidéos diffusées par le Hamas et son allié le Jihad islamique des otages dans la bande de Gaza et a parlé avec les familles.

Des dizaines de milliers de personnes à Tel-Aviv

Sur les images de propagande des deux groupes islamistes, les deux captifs sont apparus très affaiblis et très amaigris, dans une mise en scène visant à faire le parallèle avec la situation humanitaire à Gaza, menacée de "famine généralisée" selon l'ONU.

La séquence d'un otage creusant, pelle à la main, le sol sablonneux de l'étroit tunnel où il est détenu, feignant de creuser sa propre tombe, a particulièrement choqué.

Des dizaines de milliers de personnes se sont rassemblées samedi soir à Tel-Aviv pour exiger la libération des otages, illustration de l'émotion qui s'est de nouveau emparée du pays.

"Le Premier ministre a exprimé une profonde consternation face aux enregistrements diffusés par l'organisation terroriste Hamas et a déclaré aux familles que les efforts pour ramener tous nos otages se poursuivent", ont déclaré ses services.

Une mise en scène "cynique et odieuse"

Benjamin Netanyahu, selon son bureau, a eu samedi "une longue conversation" avec les familles de Rom Breslevski et Avyatar David, tous deux exhibés dans ces dernières vidéos. "La cruauté du Hamas n'a pas de limite", a-t-il commenté, dénonçant une mise en scène "cynique et odieuse", et accusant de nouveau le Hamas "d'affamer également délibérément les habitants de la bande de Gaza, en les empêchant de recevoir l'aide".

Le président Isaac Herzog et le ministre des Affaires étrangères, Gideon Saar, ont réagi dans le même sens, ce dernier annonçant avoir "transmis un message urgent à ses collègues du monde entier" et avoir "initié une réunion spéciale du Conseil de sécurité des Nations unies" sur la question.

Dimanche, début de la semaine en Israël, les titres de presse restaient largement consacrés au sujet : "Affamés, décharnés et désespérés" (Yedioth Ahronoth), "L'enfer à Gaza" (Ma'ariv), "Cruauté sans limite" (Israel Hayom), "Netanyahu n'est pas pressé" (Haaretz).

Vingt-deux otages israéliens vivants encore retenus à Gaza

Images à l'appui sur son compte Telegram, le ministre d'extrême droite de la Sécurité nationale, Itamar Ben-Gvir, s'est rendu au petit matin sur l'esplanade des Mosquées à Jérusalem-Est, une visite habituellement vue comme une provocation par le monde musulman.

La Jordanie a condamné cette intrusion comme une "violation flagrante du droit international (...) une provocation inacceptable et une escalade". Le bureau de Benjamin Netanyahu a souligné dans la foulée que "la politique d'Israël de maintenir le statu quo sur le Mont du Temple n'a pas changé et restera inchangée".

Sur les 251 personnes enlevées le 7 octobre 2023 lors de l'attaque sanglante du Hamas sur Israël, 49 restent retenues dont 27 ont été déclarées mortes par l'armée israélienne.

Avec AFP