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L'ouragan Melissa élevé à la catégorie maximale, la Jamaïque en alerte
L'ouragan Melissa, désormais classé en catégorie 5, balaie les Caraïbes. En Jamaïque, les autorités redoutent des vents dépassant 250 km/h, provoquant des inondations catastrophiques. Elles appellent la population à la plus grande prudence. Melissa pourrait être l'ouragan le plus violent que la Jamaïque ait connu depuis des décennies.
Des nuages recouvrent Kingston, en Jamaïque, avant l'arrivée prévue de l'ouragan Melissa le 26 octobre 2025. © Matias Delacroix, AP

La Jamaïque en état d’alerte maximale. L'ouragan Melissa a été élevé, lundi 27 octobre, à la catégorie maximale dans les Caraïbes, selon le Centre américain des ouragans (NHC), qui prévoit notamment des "vents destructeurs" et des "inondations catastrophiques" dans les 48 heures à venir.

"Melissa est maintenant un ouragan de catégorie 5. Les vents destructeurs, la tempête et des inondations catastrophiques s'aggraveront progressivement en Jamaïque tout au long de la journée et jusqu'à ce soir", a indiqué lundi soir sur son site internet le NHC, basé à Miami aux États-Unis.

La catégorie 5 est la plus élevée sur l'échelle de Saffir-Simpson, avec des vents soutenus dépassant 250 km/h.

L'épicentre de l'ouragan "devrait passer près ou au-dessus de la Jamaïque ce soir et mardi, traverser le sud-est de Cuba mardi soir, et se diriger vers le sud-est des Bahamas mercredi", a estimé le NHC, basé à Miami aux Etats-Unis.

Le NHC a fait état de vents allant jusqu'à 260 kilomètres par heure et de vagues "hautes et destructrices". La vitesse relativement faible de l'ouragan, d'environ 6 km/h, préoccupe les experts, car les pluies et glissements de terrain qu'il provoque risquent de durer plus longtemps.

"Des inondations éclair catastrophiques et de nombreux glissements de terrain sont probables", a estimé le NHC.

Une détérioration "très rapide" des conditions météorologiques

Les habitants des zones touchées "devront rester à l'abri chez eux pour jusqu'à deux ou trois jours, voire davantage pour les populations qui seraient isolées par les inondations catastrophiques", avait auparavant souligné, lors d'un bulletin vidéo, le directeur adjoint du NHC, Jamie Rhome. 

Il avait prévenu que les conditions en Jamaïque allaient "se détériorer très, très rapidement dans les prochaines heures".

"Je tiens à exhorter les Jamaïcains à prendre cette situation au sérieux", a déclaré Desmond McKenzie, vice-président du Conseil jamaïcain de gestion des risques de catastrophe. "Ne jouez pas avec Melissa. Ce n'est pas un pari sûr."

Melissa pourrait être l'ouragan le plus violent que la Jamaïque ait connu depuis des décennies, a précisé Evan Thompson, directeur du service météorologique jamaïcain. Avant même le passage de l'ouragan, il a d'ores-et-déjà averti que le nettoyage et le recensement des dégâts prendraient sans doute du retard en raison des pluies entrainant des glissements de terrain, des inondations et des routes bloquées.

L'ouragan a déjà fait quatre morts au cours de la semaine sur l'île d'Hispaniola, trois en Haïti et un en République dominicaine, outre un adolescent porté disparu.

Aéroport et ports maritimes fermés

En Jamaïque, l'aéroport international Norman Manley, qui dessert Kingston, a annoncé sa fermeture samedi soir. Les ports maritimes étaient également fermés.

Le dernier ouragan majeur à avoir touché la Jamaïque était Béryl, en juillet 2024. Anormalement puissant pour cette période de l'année, il avait provoqué de fortes pluies et des vents violents, faisant au moins quatre morts sur l'île.

Melissa est la 13e tempête tropicale de la saison dans l'Atlantique, qui s'étend de début juin à fin novembre.

Le réchauffement de la surface des océans augmente l'intensité des cyclones, ouragans ou typhons, avec des vents plus violents et des précipitations plus importantes, mais pas leur nombre total, selon les experts du changement climatique.

Avec AFP et AP