Au menu de cette revue de presse française, lundi 7 novembre, les incertitudes sur l’issue de la bataille qui oppose Hillary Clinton et Donald Trump aux Etats-Unis, les arrestations d’opposants en Turquie, la zizanie au sein de la gauche française, et un appel à la grève féministe.
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A la Une de la presse française, ce matin, l’issue toujours incertaine de la bataille pour la présidentielle américaine, malgré la décision du FBI de ne pas poursuivre, finalement, Hillary Clinton, dans l’affaire de sa messagerie privée.
La candidate démocrate reste talonnée, et parfois même distancée, dans les sondages, par son rival républicain. Clinton vs. Trump, «le choix de l’Amérique», annoncent les Echos, qui racontent comment une quinzaine d’Etats différents ont durci les conditions du scrutin, pour réduire le vote des jeunes et des minorités, traditionnellement favorables au parti démocrate. L’Opinion parle d’un «malaise dans les urnes», en se demandant «comment les Etats-Unis, terre ouverte depuis toujours à l’immigration et au commerce, en sont arrivés à céder aux sirènes de la xénophobie et du protectionnisme» défendues par Donald Trump. La presse française craint de voir sa rivale échouer à devenir la première femme présidente des Etats-Unis. Dans une tribune publiée par Libération, la chercheuse Marie-Cécile Naves, dénonce le «nouveau projet politique viril et sexiste» de Trump, accusé de mettre en scène «une masculinité beauf», pour rallier les «hommes blancs en colère».
La démocratie est décidément un long combat, rappelle l’Humanité, qui dénonce «le silence de coupable de l’Europe face à la dictature d’Erdogan». Le président turc vient de faire arrêter les deux coprésidents et 9 parlementaires du HDP, le principal parti pro-kurde, et 9 journalistes du quotidien d’opposition Cumhuriyet. Une décision qui a amené le Parti démocratique des peuples à annoncer, hier, l’arrêt de son activité au Parlement, d’après l’Huma, qui évoque aussi en France, le «paysage dévasté par les espoirs trahis du quinquennat Hollande». Alors que le Parti communiste a annoncé ce week-end son refus de se rallier à Jean-Luc Mélenchon, le candidat du rassemblement de la gauche de la gauche sera peut-être finalement Arnaud Montebourg – hypothèse, notamment, du Figaro, qui juge que l’ex-ministre du Redressement productif, et son ex-collègue de l’Economie, Emmanuel Macron, «laissent peu d’espace politique» à François Hollande.
Le président et le gouvernement doivent affronter depuis plusieurs jours maintenant la colère d’une partie des policiers. Certains d’entre réclament notamment un usage plus facile de leur arme. Une revendication peut-être sur le point d’être entendue, d’après le Parisien, qui rapporte que le ministère de l’Intérieur réfléchit à un aménagement, du principe de légitime défense pour les policiers, qui est actuellement le même que pour l’ensemble de leurs concitoyens. «Il n’a évidemment pas échappé aux policiers, qui se défendent de réclamer un permis de tuer, que la période préélectorale était plus que propice pour être entendus», relève le journal, tandis que Libération annonce un mouvement social demain dans les hôpitaux, dont les personnels dénoncent la logique financière qui rendrait «malades» leurs établissements.
A noter également, l’organisation aujourd’hui, pour la première fois en France, de messes de repentance. Après la multiplication des révélations sur des actes de pédophilie commis par des prêtres, l’Eglise demande pardon et «remet de l’ordre», selon 20 minutes, qui rappelle que près de 90 victimes présumées se sont signalées ces derniers mois.
Sans transition aucune, notez aussi cet appel lancé par des féministes, relayé par Libération. Pour dénoncer les inégalités salariales entre hommes et femmes, ces militantes proposent aux Françaises de cesser le travail à 16h34 aujourd’hui. 16h34 et 27 secondes très précisément, l’heure à laquelle les Françaises, qui ont en moyenne un salaire inférieur de 19% à celui des hommes, commencent à travailler bénévolement. En 2016, rappelle Libé, si toutes et tous ou presque se disent féministes, ou du moins concernés par la question de la parité, on reste très loin de l’égalité. D’ailleurs, que met-on aujourd’hui exactement derrière le terme féministe?, demande Slate, qui met en garde contre «le leurre du féminisme choupi », mignon, un féminisme qui aurait la couleur du féminisme, l’odeur du féminisme, et même le goût du féminisme, mais ne serait PAS du féminisme.
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