logo

Pour la première fois, en plus d'une décennie de carrière, Gaël Monfils a validé son billet pour les Masters de Londres. Une consécration pour le Parisien, qui a réalisé une excellente saison qu'il conclura au minimum dans le Top 8 mondial.

C'est une juste récompense pour le Parisien. Pour la première fois de sa carrière, Gaël Monfils va participer aux Masters, du 13 au 20 novembre à Londres. Un accomplissement qui concrétise sur le tard, à 30 ans, la plus belle saison de sa carrière.

Presque acquise depuis plusieurs semaines, sa qualification s'est officialisée avec la défaite, jeudi 27 octobre, à Vienne, de l'Autrichien Dominik Thiem, un de ses concurrents pour l'un des huit tickets au tournoi des maîtres.

Au repos cette semaine, "La Monf'" occupe la sixième place de la "Race", le classement qui comptabilise les points accumulés pendant la saison 2016. Il est désormais assuré de finir dans les huit premiers qui iront à Londres, quels que soient les résultats des derniers tournois.

"Une belle façon de terminer ma plus belle saison"

Le Parisien y partagera l'affiche avec le Serbe Novak Djokovic, tenant du titre, le Britannique Andy Murray, le Suisse Stan Wawrinka, le Canadien Milos Raonic, le Japonais Kei Nishikori et deux autres joueurs restant à désigner parmi notamment Thiem, le Tchèque Tomas Berdych et le Belge David Goffin.

"C'est une belle façon de terminer ma plus belle saison, a déclaré Monfils. On m'a beaucoup parlé de cette épreuve. Chaque match y est comme une finale. J'adore jouer ces grands événements."

Cette qualification est le fruit d'une régularité inédite chez le joueur depuis le début de la saison : en Grand Chelem (1/4 de finale à l'Open d'Australie, 1/2 finale à l'US Open), dans les Masters 1000 (finale à Monte-Carlo, 1/2 finale à Toronto, 1/4 de finale à Indian Wells et Miami) et dans les épreuves de moindre importance (victoire à Washington, finale à Rotterdam).

Bercy en amuse-gueule

Son parcours a été jalonné de beaux succès, sur le Croate Marin Cilic aux Jeux Olympiques, où il a joué les quarts de finale, le Canadien Milos Raonic à Toronto, ou encore contre son compatriote Jo-Wilfried Tsonga à Monte-Carlo. Seule frustration majeure : il a été privé de Roland-Garros, son tournoi préféré, à cause d'une maladie.

En coulisses, sa saison n'a également pas été de tout repos. Son forfait pour la demi-finale de la Coupe Davis en Croatie, mi-septembre, et qu'il a expliqué par une blessure au genou, a créé un début de polémique. Il était l'atout principal de l'équipe de Yannick Noah.

Depuis cette "affaire", ses résultats ont été moins remarquables. Il reste sur une défaite au premier tour à Stockholm contre le Portugais Gastao Elias (61e mondial), la semaine dernière. Mais il se réservait probablement pour les deux derniers événements de l'année, le Masters donc, et avant cela le Masters 1000 de Paris-Bercy, un de ceux qui lui tiennent le plus à cœur, dans sa ville natale.

Il y sera très attendu, à partir du lundi 31 octobre, et cherchera à y remporter enfin le titre prestigieux qui manque à son palmarès, riche de six titres, mais aucun en Masters 1000 ni en Grand Chelem. Il n'était pas passé loin en 2009 et 2010, s'inclinant en finale à Paris-Bercy contre le Serbe Novak Djokovic puis le Suédois Robin Soderling.

Le dernier Français à avoir participé au Masters est Jo-Wilfried Tsonga en 2012. Le Manceau avait atteint la finale en 2011, contre Roger Federer, comme Sébastien Grosjean dix ans avant, battu par Lleyton Hewitt. Aucun Français n'a jamais gagné l'épreuve.

Avec AFP