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"Trump, l'agent orange du parti républicain"

Au menu de cette revue de presse internationale, mercredi 12 octobre, la guerre ouverte entre Donald Trump et le parti républicain, la rhétorique anti-immigrés florissante des deux côtés de l’Atlantique et les pénuries au Venezuela.

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Cette revue de presse internationale commence aux États-Unis, où la guerre est désormais ouverte entre Donald Trump et son propre parti, le parti républicain.

Après la défection d’une cinquantaine de figures du parti conservateur, le milliardaire lui "déclare la guerre", d’après The Washington Post, qui rapporte que Donald Trump a fait mine de se réjouir de ce que les "chaînes" qui le liaient aux républicains lui aient été enlevées, le laissant "libre de se battre pour l’Amérique", de la façon dont il l’entend. Une attitude et des propos que The Washington Post associe à une volonté délibérée de "faire imploser le parti républicain", également tenu pour responsable de ce qui est en train de se produire : "Les républicains savaient que cette version de Trump – revancharde, en colère, acculée, égoïste -, serait toujours susceptible d’apparaître un jour. Ils le savaient quand ils ont pris la décision de se ranger derrière lui, au lieu d’essayer de trouver une stratégie pour l’écarter au moment de la convention républicaine". "Pour le moment, poursuit le journal, on ne sait pas encore très bien à quel point Trump peut se nuire à lui-même et à son parti, mais le scénario catastrophe d’une déroute électorale complète, avec une défaite au Sénat et à la Chambre des représentants, doit à présent être envisagé."

Donald Trump a fait de la lutte contre l’immigration l’un des principaux thèmes de sa campagne. Et il n’est pas le seul, rappelle The Independent, qui s’alarme de la rhétorique anti-immigrés entendue de part et d’autre de l’Atlantique, et notamment de ses répercussions dans le monde de la recherche. Le journal relève que six des Prix Nobel attribués cette année sont des immigrés, notamment le Prix Nobel de chimie Sir James Fraser Stoddart, un Britannique récemment naturalisé américain, et les deux Prix Nobel de physique, Duncan Haldane et David Thouless, également Britanniques, partis eux aussi vivre aux États-Unis.

En Allemagne, ce sont des réfugiés syriens qui ont aidé la police à arrêter, lundi, l'un de leurs compatriotes, soupçonné de préparer un attentat. Le Monde raconte comment Mohammed A., 36 ans, dont l’identité est gardée secrète pour des raisons de sécurité, aurait rencontré le suspect dans la gare de Leipzig, avant de le recueillir chez lui, puis de le reconnaître grâce aux alertes diffusées par la police sur Facebook, et comment il a alors décidé, avec quelques proches, de maîtriser le terroriste présumé, avant d’aller le dénoncer aux autorités. "Danke Fek", titrait hier le tabloïd berlinois Berliner Zeitung - "Merci, Fek", acronyme inventé par le journal, pour "commando d’intervention des réfugiés". Un commando qui aurait agi à la manière du SEK, le groupe des forces spéciales d’intervention de la police allemande. Le quotidien Die Welt expliquait quant à lui ce que cette arrestation devait au fait que la communauté syrienne en Allemagne soit très connectée, ce qui a permis à ses auteurs d’entendre les appels à la population lancés par la police sur les réseaux sociaux, sur Twitter, WhatsApp et Facebook, sur le site de la communauté syrienne allemande, qui compte près de 200 000 abonnés, et sur celui d’un réseau syrien de journalistes opposés au groupe État islamique, lui aussi suivi par des milliers de Syriens outre-Rhin.

On termine cette revue de presse au Venezuela, où l’opposition organise aujourd’hui une nouvelle journée de mobilisation, pour exiger un référendum contre le président Nicolas Maduro. Malgré la remontée du prix du pétrole, les rayons des supermarchés restent presque vides, à l’exception de produits importés, vendus à des prix prohibitifs, d’après La Croix,  dont l’envoyé spécial a rencontré une population exaspérée par les pénuries, qui transforment le quotidien en un parcours du combattant. "Nourrir et soigner sont les droits fondamentaux de toute personne dans le monde", rappelle le très anti-chaviste El Universal, qui regrette que "le gouvernement actuel préfère tout acheter et ne rien produire au Venezuela, même s’il contrôle à présent 80 % de la production du café, 50 % de la farine de maïs, et 50 % de la production de lait". «Pourtant rien n’est fait pour que les Vénézuéliens aient les produits de base dont ils ont besoin".

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