Deux attentats à la bombe, qui n'ont pas fait de blessés, ont été commis lundi soir à Dresde, en Allemagne. Une mosquée était notamment visée, a annoncé la police, qui évoque "des motivations racistes", sur fond de violences xénophobes en hausse.
Les deux attentats à la bombe commis à Dresde, dans l'est de l'Allemagne, lundi 26 septembre dans la soirée, ont eu lieu à une demi-heure d'intervalle.
La première explosion s'est produite devant une mosquée où se trouvaient un imam, son épouse et leurs deux fils, a précisé la police qui a retrouvé les restes d'un engin explosif de fabrication artisanale. Une demi-heure plus tard, la police a de nouveau été alertée d'une explosion cette fois-ci sur la terrasse d'un centre de congrès de la ville de Saxe. Il s'agissait aussi d'un engin artisanal.
La police soupçonne une "motivation xénophobe"
"Même s'il n'y a jusqu'ici aucune revendication, nous devons partir du principe qu'il s'agit d'actes à motivation xénophobe", a affirmé le président de la police locale, Horst Kretzschmar, cité dans le communiqué.
Dresde doit accueillir dans une semaine, lundi 3 octobre 2016, les cérémonies annuelles marquant le 26e anniversaire de la Réunification allemande en présence notamment de la chancelière Angela Merkel et du président fédéral Joachim Gauck.
La ville de plus de 500 000 habitants, dans l'ancienne RDA communiste, est devenue depuis deux ans le théâtre de manifestations anti-islam et anti-réfugiés du mouvement Pegida alors que la population étrangère y est extrêmement minoritaire.
Depuis l'afflux en 2015 d'un million de demandeurs d'asile, le nombre de crimes et délits racistes a explosé en Allemagne, en particulier dans l'ex-RDA. Un rapport du gouvernement allemand a qualifié la semaine dernière cette tendance de "menace très sérieuse pour la paix sociale et le développement économique".
Avec AFP