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Plus qu'un derby entre rivaux, le match entre les deux clubs de Manchester oppose ce samedi deux des plus belles équipes d'Europe, désormais entraînées par deux hommes qui entretiennent une inimitié historique.

Plus qu’un simple derby de la 4e journée du Championnat d'Angleterre, c’est un choc titanesque entre deux clubs rivaux qui se vouent une haine ancestrale. Le club de Manchester City, désormais entraîné par Pep Guardiola, se rend ce dimanche sur la pelouse de Manchester United, dirigé par José Mourinho.

Les deux hommes, qui se sont longtemps affrontés et querellés en Espagne, le premier à la tête du FC Barcelone, le second sur le banc du Real Madrid, entretiennent, à l'image de leurs nouveaux clubs, une inimitié tenace. Deux hommes que tout oppose, la personnalité et le style, en passant par le rapport avec les médias et les joueurs, ainsi que la tactique. Pourtant, depuis quelques jours, alors que la moindre de leur déclaration est scrutée par la presse, ils ont décidé de jouer l'apaisement.

Double retrouvailles pour Guardiola

La présence de Guardiola n'est "pas un problème" a assuré Mourinho, louant les qualités de son rival espagnol : "Ils ont vraiment une bonne équipe (...) Ils ont eu de très bons entraîneurs. Ils en ont un très bon maintenant."

"J'accepterais s'il m'invite. Je l'ai dit plusieurs fois, j'ai beaucoup de respect pour lui", a assuré de son côté Guardiola, interrogé en conférence de presse sur sa volonté de participer au traditionnel verre d'après-match entre entraîneurs. "J'essaie d'apprendre de tous mes collègues et j'apprends aussi de lui. La rivalité est plus du fait des médias", a encore estimé l’ancien coach du Bayern Munich.

Pour ce dernier, ce match sera également l’occasion d’autres retrouvailles, également amères, avec un joueur que la France connaît bien. Pep Guardiola va en effet retrouver dans le camp d’en face un certain Zlatan Ibrahimovic, son ancien joueur au Barça, avec lequel les relations avaient été houleuses. Dans son autobiographie, Ibrahimovic "Contrôle émotionnel", l’ex-Parisien avait traité Guardiola de "veule couard", alors que ce dernier ne lui avait pas accordé sa confiance en Catalogne.

"J'ai beaucoup de respect pour Zlatan et ce qu'il a fait dans le monde du footbaIl", a assuré le technicien âgé de 45 ans, louant "l'impact" du Suédois dans tous les clubs où il était passé, et le qualifiant de "l'un des meilleurs joueurs" du monde.

Le derby le plus cher de l'histoire ?

Sur le plan sportif, ce match est surtout l’occasion de jauger deux des plus beaux effectifs de la Premier League, et des stars à tous les étages. Sans compter que les deux clubs de Manchester, qui ont remporté trois victoires en autant de journées depuis le début du championnat, ont dépensé des sommes colossales sur le marché des transferts cet été.

Les Red Devils ont investi 185 millions d'euros, notamment sur le Français Paul Pogba, transféré pour 105 millions d’euros, et qui est ainsi devenu le joueur le plus cher de l'histoire. Le milieu offensif Henrikh Mkhitaryan (Dortmund) et le défenseur Eric Bailly (Villarreal) ont été recrutés pour respectivement 42 et 38 millions d’euros. Si Zlatan Ibrahimovic, en fin de contrat, est arrivé gratuitement du PSG, nul doute que son salaire (avec 307 000 euros par semaine, il est le joueur le mieux payé de Premier League) est venu alourdir la masse salariale des Mancuniens.

De son côté, Manchester City a signé des chèques d’un montant total de 213 millions d'euros. À titre d’exemple, le jeune défenseur central anglais John Stones a été cédé par Everton contre 55 millions d’euros. Le très prometteur jeune allemand de Schalke 04 Leroy Sané a coûté à peu près aussi cher (50 millions), l'attaquant de Palmeiras Gabriel Jesus, annoncé comme l’un des futurs grands attaquants de la planète foot, a été recruté pour 32 millions d’euros.

Avec AFP