logo

Chef rebelle tué en Syrie : le Pentagone nie toute responsabilité

Le Pentagone a nié vendredi toute responsabilité dans la mort la veille à Alep du commandant de la plus importante coalition de rebelles jihadistes en Syrie, Abou Omar Saraqeb, tué par une frappe aérienne.

Les États-Unis n’y sont pour rien, affirment-ils. Le Pentagone a nié vendredi 9 septembre toute responsabilité dans la mort la veille, à Alep, du commandant de la plus importante coalition de rebelles jihadistes en Syrie, Abou Omar Saraqeb, tué par une frappe aérienne.

Une source rebelle citée par Reuters jeud avait affirmé que les premiers indices suggéraient qu'un avion américain était responsable de la frappe.

Saraqeb appartenait au Front Fateh al-Cham, ex-Front al-Nosra qui a renoncé il y a quelques mois à son rattachement au réseau Al-Qaïda.

Il commandait "l'Armée de la Conquête", une coalition contrôlant de vastes régions du pays ravagé depuis 2011 par une guerre complexe impliquant acteurs locaux, régionaux et internationaux.

Selon le porte-parole du Pentagone Jeff Davis, les États-Unis n'ont "aucune raison d'être à Alep, ce n'est pas un endroit où le groupe État islamique se trouve".

"Ce n'était pas une frappe américaine"

Washington dirige depuis deux ans une coalition internationale anti-jihadistes en Syrie et en Irak.

"Ce n'était pas une frappe américaine" et "ce n'est pas quelque chose que les militaires américains ont fait", a déclaré le porte-parole lors d'un point presse.

Un responsable américain a par ailleurs indiqué à l'AFP, sous couvert d'anonymat, que les Russes étaient "probablement" à l'origine de la frappe mortelle.

"Les Russes font figure de principaux suspects (...) Ils sont les seuls à avoir les capacités" de mener ce genre d'opération, a indiqué cette source.

Avec l'aide de l'aviation russe, les forces pro-régime du président syrien Bachar al-Assad assiègent les quartiers d'Alep encore tenus par les rebelles. Environ 250 000 habitants se trouvent toujours dans la grande ville du nord, manquant de tout.

Avec AFP