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"L'armée irakienne et les peshmerga coordonneront leur action militaire à Mossoul", selon Massoud Barzani

Dans un entretien accordé à France 24, le président du gouvernement régional du Kurdistan irakien Massoud Barzani a souligné que la reprise de Mossoul se ferait en coordination avec Bagdad et grâce à un soutien militaire français.

Les plans militaires pour la reprise de Mossoul sont "prêts", a indiqué le président du gouvernement régional du Kurdistan irakien, Massoud Barzani, vendredi 9 septembre, dans une interview à France 24. Et l’armée irakienne et les forces peshmerga, soutenues par la coalition dirigée par les États-Unis, conduiront l’offensive ensemble, a-t-il indiqué après que des réunions ont eu lieu entre les deux entités pour coordonner leurs efforts militaires. Selon lui, la ville irakienne, aux mains de l'organisation de l’État islamique depuis 2014, pourrait être reprise d’ici la fin de l’année.

"Il y a eu des réunions entre les dirigeants des peshmerga et ceux de l’armée irakienne, au cours de ces réunions, le rôle de chaque partie a été précisé", a-t-il dit, sans apporter davantage de détails.

La visite à Paris ce vendredi de Massoud Barzani, qui a rencontré le président français François Hollande et le ministre de la Défense, Jean-Yves Le Drian, avait notamment pour but de discuter des moyens de renforcer la coopération avec le gouvernement français pour la reprise de Mossoul. Ainsi, le président du gouvernement régional du Kurdistan irakien a-t-il indiqué que la France contribuerait notamment par sa force aérienne et ses batteries d’artilleries à longue portée.

Dans la bataille à venir qui pourrait permettre de reprendre Mosoul, le rôle des milices locales (chiites et sunnites) reste toutefois à déterminer. Sur ce point le président de la région autonome du Kurdistan irakien est resté évasif.

Préparer l’après libération

D’après certains responsables militaires irakiens, l'opération de reconquête de Mossoul pourrait intervenir dès la fin du mois d'octobre, mais Massoud Barzani a déclaré de son côté que la date de lancement de l’attaque n'avait pas encore été fixée, même s'il table personnellement sur une opération avant la fin 2016.

Mossoul reste la plus grande ville encore sous le contrôle de l’EI depuis 2014. Les troupes irakiennes et les forces kurdes, appuyées par les raids aériens de la coalition progressent depuis plusieurs semaines en direction de cette ville située à environ 400 km au nord de Bagdad.

Au-delà de la reconquête militaire de Mossoul, le président de la région autonome du Kurdistan irakien, a souligné la nécessité de préparer "la période post-libération". "C’est une province multi-ethnique et multi-religieuse qui a connut des catastrophes avec les chrétiens et les Yazidis", a rappelé Massoud Barzani qui souhaite éviter à tout prix que ne se reproduise des massacres, comme ce fut le cas contre les populations Yazidis en 2014 lors de la conquête du mont Sinjar par les jihadistes de l'EI.

À la question du rattachement des futurs territoires libérés au gouvernement régional du Kurdistan irakien, Massoud Barzani a répondu qu’il faudra tenir un référendum après avoir discuté du sujet avec Bagdad.