![Cette maison emboutie par six voitures en neuf ans est un véritable cas d'école d'urbanisme Cette maison emboutie par six voitures en neuf ans est un véritable cas d'école d'urbanisme](/data/posts/2022/07/21/1658426024_Cette-maison-emboutie-par-six-voitures-en-neuf-ans-est-un-veritable-cas-d-ecole-d-urbanisme.jpg)
En Caroline du Nord, la maison de la famille Bernarte, régulièrement emboutie par les voitures, est un triste exemple de ce qu'un mauvais aménagement urbain peut causer. Une pétition en ligne demande le rachat de la maison par les pouvoirs locaux.
"Imaginez être réveillés en sursaut à 2 heures du matin par le bruit d'une voiture fonçant dans votre maison. Maintenant, imaginez vivre tous les jours avec la peur qu'un tel accident se reproduise. Voilà le terrible sort auquel la famille Bernarte est condamnée."
C'est par ces lignes que commence la pétition publiée sur change.org qui exhorte les pouvoirs locaux de racheter la malheureuse maison située dans la ville de Raleigh, deuxième ville de l'État de Caroline du Nord. Depuis qu'ils y ont emménagé en 2004, les Bernarte ont vu leur demeure 6 fois emboutie par des voitures. À l'origine de ce triste score, un malheureux emménagement de la voirie : en effet, la maison maudite se trouve près de la chaussée, pile au tournant d'une rue au virage brusque.
"Comme une bombe dans notre maison"
Le premier accident a eu lieu en 2007, au beau milieu de la nuit, alors que des adolescents ont perdu le contrôle de leur voiture et se sont retrouvés encastrés dans le salon : "Le second étage s'est écroulé. C'était exactement comme si quelqu'un avait placé une bombe dans notre maison", a raconté à Fast Company Carlo Bernarte, qui vit là avec sa femme et leurs jeunes enfants.
Après avoir appris par le voisinage que d'autres accidents s'étaient déjà produits par le passé, les occupants de la maison ont sollicité l'aide des pouvoirs publics, en vain. Ils ont finalement dû se résoudre à payer seuls les travaux pour reconstruire la maison... avant qu'un deuxième accident de voiture, cette fois causé par un conducteur ivre au volant, ne vienne réduire à néant leurs réparations. Depuis, quatre accidents de voiture ont suivi.
Aujourd'hui, la famille n'est plus sereine : à chaque fois qu'un accident se produit, Carlo Bernarte doit poser congés pour réparer la maison. La compagnie qui assurait la maison a mis fin au contrat. Les Bernarte essayent de passer le moins de temps possible chez eux.
La vie est devenue impossible
Malgré des aménagements faits à la marge par la ville (éclairage public, panneaux), la situation reste inchangée. Pour les maudits propriétaires, la vie n'est plus possible. Revendre la maison serait criminel, puisque la localisation du bien immobilier exposerait fatalement une nouvelle famille à ces risques d'accidents.
Forte de 27 000 signatures à l'heure où nous écrivons, la pétition permettra peut-être à la famille d'obtenir une aide financière de la ville. "À défaut, nous n'aurons d'autres choix que celui d'abandonner cette maison... Mais cela représenterait pour nous un coût financier sans précédent", regrette avec amertume le père de famille.
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