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Le régime syrien a remporté une victoire dimanche en assiégeant les quartiers rebelles d'Alep. Dans le nord, les forces turques et des rebelles syriens ont dans le même temps chassé l’EI de ses dernières positions sur la frontière syro-turque.

C'est une victoire qu'a remportée le régime syrien à Alep dimanche 4 septembre, en assiégeant de nouveau les quartiers rebelles de la ville.

Selon l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH), dans le nord de la Syrie, les forces turques et des rebelles syriens ont dans le même temps chassé les jihadistes de l’organisation de l’État islamique (EI) de leur dernière position sur la frontière syro-turque.

Selon l'OSDH, la perte de ces derniers villages frontaliers avec la Turquie, entre la rivière Sajour et la localité d'Al-Raï, signifie que l'EI a désormais "perdu tout contact avec le monde extérieur".

#Syrie l'#EI perd le village alQadi son dernier point à la frontière turque au profit des rebelles aidés par la #Turquie

— Wassim Nasr (@SimNasr) 4 septembre 2016

La Turquie a lancé fin août une opération militaire dans le nord syrien à la fois contre l'EI et les milices liées au parti kurde syrien PYD, qui combattent les jihadistes et sont soutenues par les États-Unis.

"Contrôle total de la zone"

Au sud d'Alep, "les forces armées (syriennes), en coopération avec leurs alliés, ont pris (dimanche) le contrôle total de la zone des académies militaires et nettoient les dernières poches de terroristes dans le secteur", a affirmé une source militaire citée par la télévision officielle.

Le régime syrien désigne comme "terroristes" tous les groupes qui luttent contre lui, qu'ils soient classés comme modérés, islamistes ou jihadistes.

Selon cette même source, cette prise de contrôle a permis de couper la route d'approvisionnement entre le sud de la province d'Alep et les quartiers de la ville contrôlés par les rebelles, ouverte il y a un mois par les insurgés après leur prise du quartier de Ramoussa.

Il s'agissait de l'unique route d'approvisionnement de ces quartiers où vivent quelque 250 000 personnes.

"L'armée s'est emparée de l'académie d'artillerie et contrôle désormais les trois écoles militaires [avec l'école de l'armement et l'école technique de l'armée de l'air, NDLR]. Par conséquent, les quartiers est d'Alep sont de nouveau complètement assiégés", a affirmé à l'AFP Rami Abdel Rahmane, directeur de l'OSDH.

Ce succès a été rendu possible grâce à des raids massifs de l'aviation russe sur les positions rebelles, selon l'Observatoire.

Alep, enjeu majeur

Ancienne capitale économique et deuxième ville du pays, Alep est divisée depuis quatre ans entre quartiers rebelles à l'est et pro-régime à l'ouest et constitue un enjeu majeur du conflit complexe qui déchire la Syrie depuis 2011, dans lequel s'entrechoquent désormais acteurs locaux, régionaux et grandes puissances.

Ce nouvel épisode dans la bataille d'Alep survient alors que les États-Unis, qui appuient les rebelles, et la Russie, alliée du régime, n'ont pu se mettre d'accord pour réduire la violence qui a fait en cinq plus de 290 000 morts et jeté hors de chez elle plus de la moitié de la population.

Washington a accusé Moscou d'avoir "fait marche arrière" sur certains points dans ses négociations sur la Syrie, rendant impossible dans l'immédiat un accord de coopération entre les deux puissances.

Avec AFP